Jamel Administrateur
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Noisy-le-Grand : un adolescent rom tué par une voiture, un autre gravement blessé
Publié le 31.10.2012, 23h42 | Mise à jour : 01.11.2012, 08h12 ARCHIVES. Deux enfants roms circulant à vélo ont été percutés par un véhicule à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-denis) : l'un d'eux est décédé dans l'accident, l'autre a été hospitalisé à Paris. Un dramatique accident s'est produit peu avant 21 heures, mercredi soir, à proximité d'un campement de roms, installé non loin de la nationale 370 à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Deux enfants roms circulant à vélo ont été percutés par un véhicule : l'un d'eux est décédé dans l'accident, l'autre a été hospitalisé à Paris.
«Il s'agit d'un père de famille qui rentrait chez lui avec deux enfants dans sa voiture. Au passage d'un camp de roms, un vélo monté par deux adolescents de 12 et 15 ans a surgi de nulle part et, malheureusement, le conducteur a percuté le vélo, indique-t-on à la préfecture de Seine-Saint-Denis. L'adolescent de 15 ans est décédé, l'autre a été transporté dans un état critique à l'hôpital». Le conducteur pris à partie et réfugié au commissariatL'accident s'est produit à la limite entre Noisy-le-Grand et Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), selon les pompiers. Une source à la préfecture indique que le conducteur «s'est arrêté» aussitôt après, «mais il a été pris à partie par les occupants du camp de roms, donc il est reparti et il s'est immédiatement présenté au commissariat de Noisy-le-Grand». Le maire PS de Noisy-le-Grand, Michel Pajon, confirme que le conducteur, âgé de 54 ans, «a été pris à partie» et qu'il «a dû se réfugier au commissariat». Le maire précise que l'homme a subi un test d'alcoolémie qui s'est révélé négatif et assure que l'accident est «involontaire». Selon Didier Cusserne, du collectif de soutien aux Roms de Noisy-le-Grand, les 150 habitants du bidonville se sont certes massés «le long de la route où ça s'est passé», mais c'étaient «simplement des familles qui voulaient comprendre». «Il y avait des mamans en larmes qui s'effondraient, c'est toute une communauté qui se sent frappée», assure-t-il. «Il y avait un climat de tension, la police est arrivée en repoussant l'ensemble du camp, sortant matraques et gaz lacrimogène», explique-t-il encore. Didier Cusserne ajoute que les habitants ignoraient encore vers 23 heures que l'un des deux enfants était mort. Il affirme que «la police n'a voulu donner aucune information ni sur leur état de santé ni sur (le lieu) où ils avaient été amenés». «Ça faisait un moment qu'on craignait le pire»Selon Michel Pajon, «au moins 600 Roms» vivent en permanence sur le territoire de Noisy-le-Grand, qui compte au moins deux bidonvilles. «C'est un vrai souci pour nous», indique le maire, décrivant «des mamans avec des bébés de trois mois dans les bras qui mendient au feux rouges et des enfants roulant sur des vélos sans feux, créant des situations d'une dangerosité très préoccupante. Ca faisait un moment qu'on craignait le pire». Didier Cusserne explique de son côté que les habitants de ce campement «sont installés là depuis deux ou trois mois» après avoir été expulsés d'autres bidonvilles en banlieue parisienne. Le propriétaire du terrain a demandé leur évacuation et une audience devant la justice est prévue dans une dizaine de jours. «Depuis des mois et des années, ils vont se réinstaller deux cents mètres plus loin après avoir été expulsés légalement, et à chaque fois on se repasse la patate chaude», déplore Michel Pajon. | |
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