Le père de Fantômette est mort

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Le père de Fantômette est mort

Publié le 22/10/2012 à 13:20


L'auteur Georges Chaulet en 2010.

Georges Chaulet, l'auteur de la célèbre série pour enfants, publiée dans la Bibliothèque rose, est décédé à l'âge de 81 ans.

«Mille pompons!», Georges Chaulet est mort. Ainsi se serait exprimé Fantômette en apprenant la mort de son créateur. L'auteur de la célèbre série pour enfants est décédé le 13 octobre, à l'âge de 81 ans. Il avait écrit 52 titres mettant en scène la justicière au collant noir et à la tunique jaune, ses deux amies, Boulotte et Ficelle, éternellement flanquées du journaliste Œil de Lynx. Ces noms évoquent toujours de merveilleuses heures de lecture pour les générations d'adultes qui ont grandi dans les années soixante et soixante-dix. À l'époque, les bibliothèques rose et verte fournissaient à elles seules l'adrénaline nécessaire aux enfants. On enquêtait avec «Le Club des cinq» et Le Clan des sept. On pourfendait les méchants avec Fantômette et Langelot.

Né en 1931, à Paris, Georges Chaulet est devenu un pilier de la maison Hachette en 1961, date à laquelle il écrit, pour l'éditeur, le premier tome d'une série consacrée à une jeune héroïne. «J'ai proposé à Hachette l'idée d'une série autour d'une héroïne. Une fille, parce que je savais que les lectrices étaient plus nombreuses que les lecteurs mais aussi parce qu'il n'y en avait pas beaucoup dans les séries pour enfants» nous confiait-il l'année dernière, à l'occasion des cinquante ans de «Fantômette». Action, humour et fantaisie, sa recette gagnante a pris immédiatement auprès des jeunes et Georges Chaulet a consacré sa vie à imaginer les aventures de sa petite héroïne. Hachette, de son côté, n'a cessé de les rééditer en modernisant les couvertures.

«Mille Pompons»

L'auteur se plaisait à raconter comme sa série avait évolué au fil des années pour s'adapter aux enfants de son temps. Il avait dû, à l'origine, se plier aux exigences de l'édition enfantine, très soucieuses de règles. «Nous ne devions pas parler de religion, ni de sexualité. Il ne fallait pas imaginer un assassinat et encore moins employer de gros mots. Je ne pouvais même pas écrire le mot zut et je trouvais que flûte faisait trop Comtesse de Ségur. J'ai alors inventé l'expression Mille Pompons». A l'heure d' Harry Potte et de Hunger games , Georges Chaulet continuait à avoir ses admiratrices qui lui rendaient visite chaque année au salon du livre de jeunesse de Montreuil où il aimait venir rencontrer ses lecteurs. Il sera le grand absent de la prochaine édition qui ouvre ses portes dans un peu plus d'un mois. Fantômette, elle, y sera.