Jamel Administrateur
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| Sujet: Le permis à points entrera en vigueur en décembre Lun 15 Oct - 8:30 | |
| Ouest-Tribune Le Premier Quotidien de l'OranieLes conditions de sa mise en application non encore réunies :
Le permis à points entrera en vigueur en décembreLe ministre des Transports a annoncé, hier au siège de son ministère, le report du permis à points à fin 2012. Il devait entrer en application le 20 novembre prochain. Mais les conditions actuelles font que le ministère des Transports a décidé de le décaler jusqu’à décembre. La mise en vigueur de cette nouvelle mesure est tributaire des fichiers nationaux unifiés de cartes grises et de permis de conduire, mais aussi de la finalisation du texte relatif à l’usage du chrono-tachygraphe sur les transports en commun et de marchandises. Lors d’une journée consacrée à l’évaluation de la sécurité routière, le ministre a indiqué que rien n’était encore finalisé, même si les textes de loi, déposés au niveau du secrétariat général du gouvernement, sont quasiment prêts, à l’exception de celui relatif au volet de répression contre les chauffards et les réfractaires au code de la route. Dans les dispositions du texte législatif, des moyens humains matériels sont prévus avant la mise en vigueur de ce système: Le fichier national du permis de conduire et le centre de formation et de perfectionnement qui sont indispensables pour l’application du système à points, sont quasi inexistants. La commission chargée de la préparation du fichier n’a pas donné de conclusions concernant l’avancement de la préparation de ce fichier. Même les assureurs, qui ont réclamé un fichier des «mauvais conducteurs récidivistes» n’ont pas encore obtenu du concret. Le système à points repose sur le principe d’un capital de 24 points à gérer, et sur la perte de points à chaque infraction, et il est censé envoyer tout conducteur ayant «épuisé» son capital de points à un centre de «recyclage ou de formation», or ce centre n’existe pas encore. Les gérants des autos -écoles ont déjà parlé des difficultés pour donner une formation de qualité en l’absence de circuits et par manque d’effectif parmi les examinateurs qui sont chargés de veiller sur la qualité de la formation fournie par l’autoécole. Sur le volet sécuritaire, M. Tou a regretté le laxisme des services chargés de la sécurité routière, une année seulement après la mise en vigueur de la nouvelle loi en févier 2010. «Ce n’est pas normal. La première année a été fructueuse alors que la seconde a été dramatique, notamment par les accidents causés par les bus et les camions», dira M. Tou en direction de l’assistance composée des cadres du ministère, des représentants de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale, du Centre national de prévention et de la sécurité routière, et de l’Entreprise nationale du contrôle technique. Selon le ministre, en 2011, l’Algérie a enregistré 4 600 morts, dont 43% par le fait des bus et camions responsables de 1 560 accidents. En plus du facteur humain, M. Tou a fustigé l’état des routes et autoroutes, souvent démunies des règles de base de la signalisation routière. Une série de recommandations et de propositions a été formulée par les services de sécurité et le ministère des Transports afin de venir à bout de ce fléau. Il s’agit de revoir la loi, l’organisation dans son application, la formation, l’âge pour la délivrance du permis de conduire et l’instauration d’un brevet dûment délivré par des écoles spécialisées pour les chauffeurs de bus, de camions et de taxis, c’est-à-dire un permis à usage professionnel. | |
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