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François Hollande à Kinshasa pour le sommet de la Francophonie
Publié le 13.10.2012, 08h19 | Mise à jour : 10h25
SENEGAL, VENDREDI 12 OCTOBRE. Lors de son discours à Dakar, aux côté du président du Sénégal, Macky Sall, François Hollande a dévoilé les grandes lignes de sa politique et promis la fin de la Françafrique.
[b]Le président français François Hollande est arrivé samedi matin à Kinshasa en République démocratique du Congo pour participer au 14e sommet de la Francophonie. Le président français a été accueilli à l'aéroport par le Premier ministre, M. Augustin Matata Mponyo. Il doit au cours de son séjour d'une journée rencontrer le président congolais Joseph Kabila et des représentants de l'opposition.
Accompagné de sa compagne Valérie Trierweiler, le président français est descendu à 6 h 15 de l'avion présidentiel avec lequel il repartira samedi soir pour la France. Il doit rencontrer en début de matinée le président Kabila puis des représentants de l'opposition et de la société civile congolaise. Il prendra la parole en fin de matinée devant les chefs d'Etat venus participer au 14e sommet de la Francophonie. En fin d'après-midi, après une brève conférence de presse, il rencontrera le chef historique de l'opposition, Etienne Tshisekedi. Les partisans du chef historique de l'opposition maintenaient samedi leur intention d'accompagner leur leader de 79 ans à cet entretien après avoir été empêchés, vendredi, de manifester dans la capitale de la République démocratique du Congo, quadrillée par les policiers.
Avant d'arriver à Kinshasa, le président français a affirmé lors d'une conférence de presse qu'en RDC la situation était «tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition» et qu'il comptait en parler au chef de l'Etat congolais.
Vendredi à Dakar, devant l'Assemblée nationale sénégalaise, le président français a annoncé «la fin de la Françafrique, sa foi en l'avenir du continent noir, de son économie et de sa jeunesse et sa volonté d'entretenir avec lui une relation "sincère». Un discours très attendu après celui de Nicolas Sarkozy il y a cinq ans. En rupture avec la politique africaine parfois trouble menée par l'Elysée, le président a tenu à rappeler la richesse de la relation binationale passée et présente tout en se tournant vers une Afrique du futur : «Il ne s'agit pas de générosité, il s'agit de solidarité et de compréhension de ce qu'est l'avenir du Sénégal et du continent», a affirmé François Hollande.
La cérémonie d'ouverture à Kinshasa devait s'ouvrir par un discours du président hôte, Joseph Kabila. Sept autres discours étaient ensuite prévu, dont celui de M. Hollande et du secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf.
Puis la traditionnelle photo de famille devait être prise, avec Joseph Kabila au centre. Après un déjeuner en commun, les dirigeants devaient se pencher, à huis clos dans l'après-midi, sur deux crises africaines: le conflit dans l'Est de la RDC et l'occupation du Nord-Mali par des groupes islamistes armés. Enfin, un dîner de gala devait clôre la journée. A Kinshasa, la nouvelle politique africaine du président français François Hollande sera soupesée par tous, lui qui a recommandé vendredi à Dakar de «tout se dire», «sans ingérence mais avec exigence».