WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ Politique
Marine Le Pen : «La kippa ne pose pas de problème dans notre pays»
Mis à jour le 22/09/2012 à 20:11 | publié le 22/09/2012 à 19:25
Marine Le Pen se dit surprise après le tollé suscité par sa proposition d'interdire voile et kippa. Elle demande à la communauté juive de faire «un petit sacrifice» car «les règles sont égales et doivent s'appliquer à l'ensemble des religions».La présidente du Front national Marine Le Pen s'est étonnée «qu'on s'étonne» de sa demande d'interdire le voile et la kippa dans la rue, estimant avoir été toujours «cohérente» sur le sujet, à son arrivée ce matin à l'université d'été du FN à La Baule. La présidente du FN a soulevé un tollé vendredi en prônant dans un entretien au
Monde l'interdiction du voile et de la kippa dans tout espace public, y compris dans «la rue».
«Si j'avais limité ma proposition à la religion musulmane, on m'aurait brûlée en place de Grève pour islamophobie», a-t-elle soutenu. «Il est évident que la kippa ne pose pas de problème dans notre pays, mais notre pays a changé et cet équilibre fragile que nous avions trouvé dans l'exercice des religions a été bouleversé par une immigration massive, depuis maintenant une vingtaine d'années, qui a changé la donne», a poursuivi la député européenne.
«Je demande à nos compatriotes juifs ce petit effort»«Dans la République que je chéris, les règles sont égales et doivent s'appliquer à l'ensemble des religions même si certaines posent plus de problèmes que d'autres», a argué Marine Le Pen. «Je demande à nos compatriotes juifs ce petit effort, ce petit sacrifice sûrement, mais qui permet une égalité entre les exigences que l'on demande aux uns et aux autres. Je suis sûre qu'une grande partie d'entre-eux sont tout à fait prêts à faire ce petit sacrifice».
La présidente du Front national a affirmé que sa position revient à réclamer «l'extension» de la loi de 2004 interdisant le port de signes ostentatoires d'appartenance à une religion à l'école publique à «l'ensemble de l'espace public».
Levant une ambiguïté de sa position, Marine Le Pen a précisé que «le personnel religieux» des différentes confessions, «imams, prêtres et rabbins», n'est pas concerné par sa préconisation.
Jean-Marie Le Pen a pour sa part estimé que la proposition d'interdire le voile et la kippa dans la rue était «un sujet intéressant, mais ce n'est pas le sujet essentiel de la vie politique française». Il a précisé qu' il jugeait la demande de Marine Le Pen «sage» et «assez raisonnable».
La polémique a, en tous cas, permis une nouvelle fois à la présidente du FN de se poser en victime de «la collusion UMPS», les deux partis de gouvernement ayant condamné ses propos.