Jamel Administrateur
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| Sujet: L'Algérie prévoit d'ouvrir une centrale nucléaire d'ici 2020 Sam 15 Sep - 10:21 | |
| Alors que l’Algérie prévoit d’ouvrir une centrale nucléaire d’ici 2020, Le Japon décide de s’en passer d’ici 30 ans
Publié le 15.09.12 | 10h00
Pays traumatisé par le nucléaire, d’abord par les bombes américaines lancées sur Nagasaki et Hiroshima, puis par l’accident de Fukushima, le gouvernement nippon planche actuellement sur la définition d’un nouveau bouquet énergétique.
Il a annoncé, hier, l’arrêt progressif de la production nucléaire sur 30 ans. Le Japon devient ainsi le troisième pays, après l’Allemagne et la Suisse, à faire part de son intention de stopper ses réacteurs depuis l’accident du 11 mars 2011 à Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo). «Le gouvernement va instaurer toutes les mesures possibles pour amener la production nucléaire à zéro pendant les années 2030», a énoncé le gouvernement dans un document consacré au nouveau plan énergétique à établir pour tirer les conséquences de la catastrophe, cité par l’AFP. Il a édicté trois principes pour parvenir à cet objectif : ne plus construire de centrales nucléaires, arrêter les réacteurs existants après 40 ans d’activité et enfin n’accepter le redémarrage des tranches suspendues qu’après des examens de sécurité menés par une autorité ad hoc. Le sentiment antinucléaire qui s’est développé après la catastrophe de Fukushima était plus intense que celui généré par le drame de Tchernobyl, en 1986. Parmi les pays qui persistent à vouloir développer l’atome pour des raisons variées, figurent notamment la Pologne, la Turquie, la Jordanie, les Emirats arabes unis ou encore l’Arabie Saoudite et… l’Algérie. Ayant des réserves prouvées d’uranium qui sont de l’ordre de 29 000 tonnes, notre pays nourrit l’ambition de mettre en œuvre son programme nucléaire pacifique, afin de couvrir ses besoins énergétiques. Le gouvernement algérien prévoit de lancer de nouvelles centrales d’ici à 2020, une décision qui semble aller à contre-courant de la tendance mondiale et des cris d’alarme internationaux, appelant à l’abandon du nucléaire. Les questions qui se posent aujourd’hui sont de savoir si l’Algérie, pays sismique, est à l’abri de catastrophes telles que celle de Fukushima. Que fera-t-on des déchets rejetés par les centrales nucléaires ? Peut-on se passer du nucléaire ? Pourquoi ne pas miser sur les énergies renouvelables, sachant que le pays dispose de l’une des plus grandes réserves d’énergie solaire au monde ? Le Japon, pays deux fois traumatisé, ayant subi le feu nucléaire et l’accident navrant, est un cas d’école. Il renforce ainsi significativement le camp des Etats qui ont décidé de tourner le dos à l’atome. Deuxième économie d’Asie, grand pays industriel et gros consommateur d’électricité, sa décision intervient après des résolutions similaire de l’Allemagne, la première économie européenne, et de la Suisse. Avant l’accident, la production nucléaire représentait près de 30% de la consommation d’électricité, et les autorités prévoyaient d’augmenter cette part à 53% d’ici à 2030. Mais le sentiment antinucléaire a bondi parmi la population et les manifestations se multiplient contre l’exploitation de l’atome. Quelques semaines après le drame de Fukushima, Berlin avait brusquement décidé de fermer immédiatement ses huit plus vieux réacteurs nucléaires et ensuite de fermer les neuf autres d’ici à fin 2022. En Allemagne, la sortie du nucléaire est très souvent critiquée, notamment par le monde économique qui craint ses répercussions sur le prix de l’énergie, aussi bien pour les consommateurs que pour les usines. Amel Blidi © El Watan | |
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