| Nationale |
MOHAMED SAÏD, NOUVEAU MINISTRE DE LA COMMUNICATION :
«Il faut arrêter la pollution médiatique»
Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE - Dimanche 09 Septembre 2012 -
«Je mettrais en oeuvre une partie des propositions du Parti pour la liberté et la justice dans ma gestion du secteur de la communication»
Mohamed Saïd, président du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), qui a déclaré il y a deux mois que «le jeu politique national est fermé» et comptait par voie de conséquence se retirer de la vie politique vient d'être nommé ministre de la Communication. Le tout nouveau ministre a de fortes intentions de mettre du mouvement dans le statu quo qui sévit dans son secteur. Il compte faire le ménage et arrêter la «pollution médiatique».
Lui qui a eu à pâtir de l'ostracisme de la presse écrite et audiovisuelle, apportera, donc, sa touche pour assainir son secteur et usera de son programme, en plus de ce qui a été arrêté au préalable. «Je mettrais en oeuvre une partie des propositions du Parti pour la liberté et la justice dans ma gestion du secteur de la communication», a indiqué Mohamed Saïd à l'Expression. C'est dire que la tâche est très délicate et difficile pour le successeur de Nacer Mehal. Car, il faut dire que plusieurs chantiers et dossiers l'attendent sur son bureau, à commencer par le nouveau projet de loi sur l'audiovisuel, qui tarde à voir le jour, mais aussi et surtout le traitement des demandes d'agrément des nouvelles chaînes TV, cela d'une part.
De l'autre, le président du PLJ aura également la lourde tâche de mener à terme sa mission sachant qu'il est appelé à installer l'Autorité de régulation de la presse écrite ainsi que l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, instruments-clés dans le mécanisme d'accréditation des nouveaux médias, qu'il s'agisse de la presse écrite, des chaînes télé ou de la presse électronique.
Et puis, il y a aussi la nouvelle loi organique sur l'information qui est également en souffrance, la réorganisation du marché publicitaire et les nouveaux projets de loi sur la publicité et le sondage d'opinion. C'est dire à l'évidence que Mohamed Saïd doit relever un grand défi pour apporter les changements escomptés dans le secteur des communications.
Le grand intérêt que présentent les médias, que ce soit la presse écrite, la télévision, l'Internet ou encore la radio, est d'informer rapidement et largement la population des faits importants et des évènements, du pays et du monde entier pour ne pas subir les effets des médias étrangers, faiseurs d'opinions selon leurs intérêts et convenances.
Mohamed Said pourra-t-il enfin mener à bon port son secteur et le hisser au niveau espéré par les professionnels en la matière? Pas si sûr, soutiennent des observateurs de la scène politique nationale, tant que le secteur a vu se succéder à sa tête quatorze ministres, en un laps de temps très court.