Sécurité à Marseille : Valls accuse Gaudin d'irresponsabilité

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Sécurité à Marseille : Valls accuse Gaudin d'irresponsabilité

Publié le 02.09.2012, 12h59 | Mise à jour : 13h43


Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclaré dimanche à l'AFP que Marseille était "en très grande perdition" et que la réaction de son maire Jean-Claude Gaudin (UMP), réclamant que toute la ville soit classée en zone de sécurité prioritaire (ZSP), était placée "sous le signe de la démagogie".

Le ton monte entre le ministre de l'Intérieur et le maire de Marseille. Manuel Valls se dit «consterné» par la demande de Jean-Claude Gaudin de classer la ville entière en zone de sécurité prioritaire (ZSP), sur fond de règlements de comptes meurtriers dans la cité phocéenne. Dans une interview au «Figaro», samedi, l'élu marseillais disait trouver inacceptable «que seules les circonscriptions de députés socialistes soient classées, et pas les autres».

«Marseille est une ville en très grande perdition»

Ce dimanche, Valls rétorque dans un entretien à l'AFP : «La réaction de M. Gaudin est placée sous le signe de la démagogie et de l'irresponsabilité. Je suis un ministre de l'Intérieur qui veut travailler avec tous les élus, mais je ne laisserai pas un tel propos passer.» Pour le ministre, la demande de Gaudin «démontre que durant plusieurs années, lui et ses amis ne se sont pas occupés de cette ville».

«Marseille est une ville en très grande perdition, qui a besoin d'une réponse exceptionnelle de l'Etat et c'est ce qui va être fait avec la réunion de jeudi», insiste Valls, évoquant le comité interministériel prévu à Matignon pour élaborer un «programme d'action pour l'agglomération marseillaise». «Il y aura des moyens supplémentaires, cela veut dire aussi des changements d'hommes», ajoute-t-il, sans plus de précisions.

15 zones de sécurité prioritaires dès septembres

En déplacement à Mulhouse (Haut-Rhin), théâtre cet été de plusieurs nuits de violences urbaines, le ministre a aussi promis une «montée en puissance» des zones de sécurité prioritaires dans les quartiers difficiles, 15 dès septembre, a-t-il rappelé, une cinquantaine en 2013.