L’Algérie veut développer ses réserves de gaz de schiste
Par Kaci Haider | 26/08/2012 | 17:24
Intervenant en marge du forum du quotidien gouvernemental El Moudjahid qu’il a lui-même animé, L’expert en énergie et conseiller du ministre de l’énergie et des mines, Ali Hached a affirmé que « le développement des hydrocarbures non conventionnels, notamment le gaz de schiste, est une option sérieuse pour l’Algérie ».
« Sonatrach a déjà conclu des accords avec des partenaires étrangers pour développer le potentiel en gaz de schiste et les premiers forages expérimentaux afin d’évaluer ce potentiel sont programmés avant la fin 2012″, a déclaré M. Hached à des journalistes.
Reconnaissant le coût financier important que nécessite le développement de ces hydrocarbures, particulièrement sa phase d’exploration, Ali Hached a indiqué que l’Algérie aura besoin d’importants investissements pour soutenir cet effort.
Il sera question notamment de légiférer dans le sens d’une réduction de certaines taxes au profit des entreprises étrangères qui accepteraient de s’engager dans l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, comme l’a suggéré en juin le PDG de Sonatrach Youcef Yousfi, en marge de la conférence mondiale du gaz qui s’est tenue dans la capitale indonésienne de Kuala Lampur.
Sur le volet environnemental, il s’est contenté d’affirmer que la question nécessite « une longue maturation » avec les partenaires de l’Algérie.
Le gaz de schiste qui provoque un débat passionné dans le monde, notamment avec des écologistes hostiles pourrait devenir une importante source de développement pour l’Algérie qui dispose de réserves estimées à 600 trillions de m3, révélés grâce à des études réalisées sur une superficie de 180.000 km2 et avec juste un taux de récupération de 20 %.
Selon le PDG de Sonatrach, ce chiffre, s’il est confirmé, représente quatre fois les réserves conventionnelles actuelles de l’Algérie.