Jamel Administrateur
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| Sujet: Damas « prêt à discuter » du départ d'Assad Mer 22 Aoû - 7:29 | |
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Damas « prêt à discuter » du départ d'Assad
Mis à jour le 21/08/2012 à 22:29 | publié le 21/08/2012 à 20:36
Le vice-premier ministre syrien Qadri Jamil n'est pas grand-chose pour le régime, mais il agissait certainement en service commandé. La Russie s'apprêterait à présenter un plan en vue d'organiser une élection présidentielle sous supervision internationale.Le régime syrien «est prêt à discuter de toutes les questions» avec l'opposition «y compris la démission» du président Bachar el-Assad. En faisant cette déclaration à Moscou mardi, au sortir d'un entretien avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï ­Lavrov, le vice-premier ministre syrien Qadri Jamil était forcément en service commandé. «Il n'a pu prendre l'initiative lui-même», explique le spécialiste de la Syrie Ignace Leverrier, éditeur du blog «Un œil sur la Syrie». Assiste-t-on à l'amorce d'une solution pacifique? Selon des sources politiques à Damas, M. Jamil est allé à Moscou discuter d'un projet qui sera présenté par la Russie avec l'accord de la Syrie pour l'organisation d'une élection présidentielle anticipée sous ­supervision internationale, où tous les candidats le souhaitant pourraient se présenter, y compris Bachar el-Assad. «Bachar essaie peut-être tout simplement de gagner du temps, comme il l'a déjà fait en feignant d'accepter le plan de l'ONU», estime Leverrier, ex-diplomate en poste à Damas. Toutefois, le message est à prendre en considération. Certes, Qadri Jamil n'est rien dans le régime. «C'est un homme de main que l'on pourra toujours désavouer. Mais il est aussi l'homme de la Russie au sein du gouvernement syrien, et sa déclaration a certainement été validée par le ministre Lavrov.» Jamil aurait donc lancé un ballon d'essai venu de Damas et relayé par l'allié russe. La déclaration du vice-premier ministre n'a pas pris outre-Atlantique. Washington, sceptique, «n'y a rien vu de terriblement nouveau» et rappelle sa position affirmée depuis plusieurs semaines: «hâter le départ» d'Assad. Ce message vient d'un président syrien aux abois, qui essaie toutes les solutions. Bachar serait allé récemment accueillir à l'aéroport un cercueil en provenance de Moscou, selon plusieurs médias arabes. Cet hommage indique qu'il s'agissait d'une personnalité syrienne importante, qui serait morte dans un hôpital russe. Plusieurs noms circulent, dont celui de Maher el-Assad, frère du président, chef de la garde présidentielle et acteur central de la répression, qui aurait perdu ses deux jambes dans l'attentat du 18 juillet. C'est ce qu'avait affirmé un diplomate russe à la chaîne saoudienne al-Arabiya, avant de se rétracter. L'attentat du 18 juillet «a probablement tué plus de membres importants du régime», dit Ignace Leverrier, que les quatre personnalités annoncées publiquement, dont le beau-frère du président, Assef Shawkat. Bachar el-Assad, lui, ne sort plus que rarement. Dimanche, il n'est resté que onze minutes dans une petite mosquée de quartier pour célébrer la fête de l'Aïd el-Fitr. | |
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