Cent jours de Hollande à l'Elysée : FO et le PCF restent sur leur faim

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Cent jours de Hollande à l'Elysée : FO et le PCF restent sur leur faim

Publié le 15.08.2012, 15h34 | Mise à jour : 17h01


Jean-Claude Mailly dans un entretien au Monde et Pierre Laurent dans une interview à nice-Matin ont choisi le 15 août pour formuler leurs premières réserves à l'égard de la politique de François Hollande.

Dans une interview donnée au Monde daté du jeudi 16 août, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière (FO) demande au gouvernement de faire davantage en faveur du pouvoir d'achat, face à une «situation de crise inédite».

Si le leader syndical juge qu'après les 100 premiers jours de François Hollande à l'Elysée, «sur la méthode, c'est plus sain qu'auparavant», avec une restauration du dialogue social, il estime que «cela ne suffit pas». «Certes, dans le collectif budgétaire, il y a des mesures qui vont dans le bon sens, comme le rééquilibrage sur l'ISF, mais je crains que le projet de budget pour 2013 n'aille pas dans la même direction, avec notamment des réductions de la dépense publique», dit-il au quotidien. Le leader de F.O. juge par ailleurs «insuffisantes» les mesures sur le Smic, et émet des réserve sur les emplois d'avenir qui «ne doivent pas servir de période d'essai pour une embauche de jeune (…) ce qui reviendrait à un contrat première embauche (CPE)».

FO reste dans une phase d'attente

Concernant le principe des accords compétitivité-emploi, négociés en septembre, le secrétaire général de FO prévient : si le gouvernement donne satisfaction au Medef, FO se posera la question de sa participation à ces accords. «Le salaire est la contrepartie de la vente de la force de travail. Je refuse qu'il fluctue en fonction de la situation de l'entreprise». La solution aux plan sociaux qui se multiplient passe, pour Jean-Claude Mailly, par un soutien à la demande interne, puis «la mise en place de la banque publique d'investissement» pour aider les TPE et PME à emprunter. «J'en ai assez des donneurs de leçons, qui disent que, pour sortir de la crise, il faut plus de flexibilité», fait-il valoir «cela n'a pas empêché la Grèce et l'Espagne d'entrer en récession».

Guère plus convaincu par le pacte budgétaire européen, qui «par les contraintes qu'il impose et les sanctions qu'il prévoit, enfonce le clou de l'austérité», Jean-Claude Mailly entend demander aux députés de ne pas le ratifier. En attendant la rentrée sociale, que certains annoncent chaude, FO reste «dans une phase où nous attendons que les choses soient éclaircies». «Il est difficile de dire ce qui va se passer dans les prochaines semaines à venir», ajoute le leader syndical.

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Pierre Laurent : «J'espérais mieux»

Dans un entretien à «Nice-matin» publié mercredi, Pierre Laurent exprime sa déception à l'issue des 100 premiers jours de François Hollande à l'Elysée. «J'espérais mieux dans l'intérêt des Français», déclare le secrétaire national du Parti communiste, soulignant que «le style a changé, la brutalité et l'agressivité d'un Nicolas Sarkozy ont disparu, mais cela ne suffit pas». Lenuméro 1 du PCF exprime le souhait que les socialistes «s'arment de courage face aux marchés financiers et mènent les réformes sociales pour lesquelles ils ont été élus». Evoquant les plans sociaux de l'été, il déclare que «le gouvernement aurait dû agir plus tôt et plus fort» et épingle le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui «a fait beaucoup d'effets d'annonce, mais n'a pas pris de mesures efficaces».

Bonsoir,

Un peu de patience messieurs du PCF et de FO ! Le gouvernement de François Hollande a initié une soixantaine de réformes importantes, ou majeures, qui vont pouvoir contribuer à diminuer les inégalités sociales et économiques. Le travail à faire est important, et on estimera les résultats qu'après plusieurs mois de mise en oeuvre. Ce qui est rassurant, c'est de constater que 57 % des sondés trouvent que FH tient ses engagements.

Amicalement,

Alexandre

Bonsoir,

Je comprends l'impatience de beaucoup de monde surtout lié au milieu syndical ou à des partis à la gauche du PS. Quel beau travail accompli par notre président et son gouvernement depuis le 6 mai ! Le seul problème, c'est que rien de ce qui a été fait n'est positif. La moitié de l'action a consisté à abroger tout ce qui avait été mis en place par le gouvernement précédent, par pure réaction et sans se demander si c'était utile et l'autre moitié a consisté à prendre des mesures totalement contre-productives et à mettre en place des dizaines de "commissions" d'un coût prohibitif. Oui, on peut se réjouir, c'est du beau travail !...

Cordialement,

Hedoniste