LE 3E FESTIVAL INTERNATIONAL DÉMARRE AUJOURD'HUI«Alger, capitale de la musique symphonique»
Jeudi 08 Decembre 2011
Par A. BOUAROUA
Conférence présidée par le commissaire Abdelkader Bouazzara
Le Palais de la culture Moufdi-Zakaria accueille du 8 au 14 décembre 2011 un festival pas comme les autres...
La 3e édition du Festival culturel international de musique symphonique, qui se déroulera du 8 au 14 décembre au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, sera placée sous le signe de la «continuité». En prévision de son ouverture, une conférence de presse a été tenue à l'Institut national de musique le 6 décembre, présidée par M. Abdelkader Bouazzara commissaire du festival, professeur de violon à l'Institut national de musique et au conservatoire d'Alger, détenteur d'un magister d'Etat du conservatoire de Kiev et commandeur de l'ordre de l'Etoile de la solidarité italienne.
Quelque vingt pays d'Europe, d'Asie centrale, d'Amérique latine, du Moyen-Orient et d'Afrique prendront part à cette édition dont l'Algérie pays hôte. Certains comme la Bulgarie, l'Irak, l'Afrique du Sud et le Chili verront leur première participation à cet «événement» intercontinental.
M. Bouazzara dans son allocution de bienvenue, devant un parterre de représentants de la presse écrite et audiovisuelle et les membres du corps diplomatique des pays concernés, n'a pas omis de rendre hommage à Mme la ministre de la Culture Khalida Toumi pour son «soutien indéfectible» à cette manifestation, ainsi que les sponsors officiels, avant d'ajouter que «ce festival s'apprête à faire d'Alger la capitale de la musique symphonique».
Ensuite il s'étala longtemps sur l'état des lieux de cette musique dans le monde en général et en Algérie en particulier. Cette manifestation s'inscrit dans un partenariat qu'impulse l'Orchestre symphonique national dans le cadre des différents concerts de cette année, comme c'est le cas du partenariat avec l'orchestre «Divertimento» que dirige la maestro Zahia Ziouani, une éminente chef d'orchestre et directrice de l'Ecole municipale de musique et de danse de la ville de Stains près de Paris. Ce festival, à l'instar des précédentes éditions, sera marqué par des formations pour les musiciens et étudiants des différents instituts régionaux de musique. A ce titre, des masters class et des conférences seront organisés et encadrés par des professeurs algériens et ceux des pays participants.
L'ouverture de cette édition, aujourd'hui, algérienne et polonaise, sera l'occasion pour les amoureux de cet art de savourer les compositions de Chopin, Ravel, Bernstein etc.
Un riche programme en somme. A une question relative à la vulgarisation et l'intégration de cette musique savante dans le quotidien musical algérien sachant que bon nombre de personnes ignorent totalement cette forme de musique, et que les précédentes éditions se sont apparemment déroulées sans écho, la réponse était très ambiguë et évasive sortant nettement de son cadre pour appuyer une thèse que seul M. Bouazzara semble comprendre: «L'orchestre symphonique national s'est illustré sur la scène artistique en Algérie, par des représentations données dans 44 wilayas, et même dans certains villages, pour dire que cette musique trouve un engouement parmi une frange de la population» dixit... Bouazzara.
«Un concert de musique symphonique dans un village de campagne, c'est comme demander à un aborigène d'Amazonie de souffler dans un cor de chasse?»
Néanmoins, l'initiative reste louable dans la mesure où ces manifestations tendent dans leur pérennité à inculquer aux générations à venir, l'amour de cet art universel, pour peu que cette initiative soit suivie d'une véritable politique de formation et une réelle prise en charge. Un défi à relever!