5e édition du Festival d'Oran du Film arabe : La dernière ligne droite

5e ÉDITION DU FESTIVAL D'ORAN DU FILM ARABE :

La dernière ligne droite

Jeudi 08 Decembre 2011

Par Wahib AÏT OUAKLI


Le film Normal de Merzak Allouache sera présenté hors compétition

La wilaya d'Oran honorera les siens et ceux du Monde arabe qui ont consacré des pans entiers de leurs carrières au développement de l'art, en particulier le cinéma.

«Il fallait tenir à tout prix ce festival, même en fin d'année, car ça risquait de disparaître», a affirmé le responsable de la communication auprès du festival d'Oran du film arabe, Bouziane Benachour. Pour sa part, la Commissaire du festival, Rabia Moussaoui, dira «que nous terminerons cette année en beauté, et ce après que la wilaya a eu à abriter plusieurs festivals de différentes envergures». Voilà donc deux déclarations qui résument l'attachement des Oranais à leur festivité annuelle dédiée exclusivement au 7e art, le cinéma.

En dépit du contexte politique qui prévaut dans plusieurs pays arabes, la rencontre d'Oran, à laquelle prendront part 18 pays arabes, est prévue pour une semaine, et ce à partir du 15 du mois en cours. Le coup d'envoi sera marqué par la projection du film intitulé «Stade» du réalisateur marocain Mohamed Nadhif. Ce sont 130 participants qui ont confirmé leur participation.

Au menu, 23 films de court métrage, dont deux produits algériens, et 18 longs métrages seront mis en compétition tandis que le reste des projections, projection des films hors compétition, sera consacré à la production des pays arabe. La ville de Tlemcen sera également présente, et ce avec la présentation du film documentaire et oeuvres réalisées sur la ville et ses environs à l'occasion de la festivité intitulée «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Ce n'est pas tout puisque les films intitulés «Les années de braises», «Mascarade» et «Hors-la-loi» seront encore une fois projetés dans les trois cinémas d'El Bahia, la Cinémathèque d'Oran, le Maghreb et Saâda. La particularité de cette année s'illustre par la concrétisation de deux projets, en l'occurrence le Film de la minute et la Bande dessinée.

Deux ateliers de réflexion seront ouverts Pour la première fois. La Maurétanie présentera un film de court métrage. La wilaya d'Oran ne dérobe pas à sa coutume en honorant les siens et ceux du Monde arabe qui ont consacré des pans entiers de leurs carrières au développement de l'art, en particulier le cinéma.

De ce point de vue, Nouredine Adnani, l'aîné des journalistes documentaristes, le réalisateur Slim Riad, Farida Saboundji et la Tunisienne Fatima Bensaidane seront honorés à l'occasion de la 5e édition de cette année. Le forum d'Oran du Film arabe revêt cette fois-ci plusieurs particularités dont l'ouverture du forum arabe des commissions du film. L'idée de mettre en place un forum du cinéma arabe est née à partir du festival de Cannes et a germé lors de la première réunion tenue en Jordanie. Les cinéastes arabes ont donc lancé un défi en abordant le sujet de la formation. Cette idée sera débattue à Oran à l'occasion dudit forum et plusieurs autres ateliers. La journée du 18 décembre sera consacrée à la formation et l'intérêt de l'échange de l'information cinématographique arabe. Le séminaire sera domicilié au Théâtre régional d'Oran. La wilaya d'Oran ambitionne de sortir de son isolement, le festival du film arabe constitue une occasion propice lui permettant d'atteindre cette finalité. La question logistique (transport, hébergement et restauration) est confiée à l'Office national de culture et d'information, l'Onci.

Au plan de la couverture médiatique, 90 journalistes, dont 30 d'Oran, 30 envoyés spéciaux représentant les journaux et revues domiciliés à Alger et 30 autres étrangers, sont attendus. «Toutes les facilitations seront accordées aux hommes et femmes des médias», a promis Rabia Moussaoui.

Ces derniers auront droit aux rencontres directes avec les réalisateurs et les acteurs, et ce à l'issue de chaque projection.

Pourquoi tout ce tapage? Mohamed Bensalah, critique d'art et ancien journaliste, dira en substance que «la wilaya d'Oran mérite autant d'égards, surtout que le festival d'Oran est international». Et d'ajouter que «le cinéma est déconsidéré vu qu'il y a beaucoup de manques».