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L'armée syrienne affirme contrôler la totalité de Damas
Mis à jour le 05/08/2012 à 10:34 | publié le 04/08/2012 à 22:29
Des soldats syriens à Tadamoun, un quartier de Damas.
Les rebelles prétendent toutefois ne pas avoir quitté la capitale. À Alep, les bombardements ont repris dimanche matin.
• L'armée affirme avoir pris Damas L'armée syrienne a déclaré samedi contrôler la totalité de la capitale après la reprise du quartier de Tadamoun. «La situation à Damas est excellente et stable. Il n'y a plus de présence de groupes armés, à l'exception de quelques individus qui se déplacent d'un endroit à l'autre pour montrer qu'ils existent», a expliqué le général en charge des opérations dans ce quartier.
La reprise de Tadamoun, qui jouxte le camp palestinien de Yarmouk, a été confirmée par l'opposition. «L'Armée syrienne libre (ASL) s'est retirée de Tadamoun, mais ses membres sont présents dans toute la capitale où ils mènent des attaques ciblées avant de disparaître», a indiqué une militante. Les rebelles avaient lancé le 15 juillet leur attaque pour la conquête de la capitale syrienne.
• Les combats se poursuivent à Alep L'armée syrienne continuait dimanche à pilonner le quartier Salaheddine, principal bastion rebelle à Alep, situé 355 km au nord de Damas. La veille, le même quartier avait été la cible des plus violents bombardements depuis le début des combats dans la ville dont le contrôle pourrait s'avérer crucial pour la suite du conflit. Des combats se déroulaient dans plusieurs autres quartiers de la ville entre soldats et insurgés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Un haut responsable de la sécurité dans la région a toutefois assuré que ces raids n'étaient que le «hors-d'oeuvre» à une bataille de grande ampleur. Au moins 20.000 militaires, selon lui, ont été déployés sur le front d'Alep, où l'armée et les insurgés continuent à envoyer des renforts. «La bataille d'Alep n'a pas commencé», a-t-il prévenu.
Au moins 205 personnes - 115 civils, 38 rebelles et 52 soldats - ont péri dans les violences samedi à travers la Syrie, selon un dernier bilan de l'OSDH.
• Quarante-huit Iraniens enlevés à Damas Quarante-huit Iraniens ont été enlevés samedi dans la région de Damas par des rebelles syriens. Si le consul iranien dans la capitale syrienne évoque surla télévision d'Etat iranienne «des pèlerins» enlevés par «des groupes terroirstes armés», les rebelles affirment eux dans une vidéo diffusée sur la chaîne al-Arabiya détenir des Gardiens de la révolution, (membres de la garde prétorienne du régime iranien). Un représentant de l'Armée syrienne libre (ASL), montre à la caméra ce qu'il affirme être la carte d'identification militaire et un permis de port d'arme de l'un des 48 Iraniens.
Téhéran a demandé l'aide de la Turquie et le Qatar, qui soutiennent les rebelles syriens, pour obtenir la libération des Iraniens. L'Iran est un allié de poids du régime de Bachar al-Assad. Une large partie des rebelles syriens sont sunnites, majoritaires dans le pays, et dénoncent ce soutien de l'Iran au régime de Bachar el-Assad, qui appartient à la communauté alaouite, issue du chiisme.
• Un présentateur de la télévision officielle syrienne exécuté Un présentateur de la télévision officielle syrienne, Mohammad al-Saïd, enlevé à la mi-juillet à son domicile à Damas, a été exécuté, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
«Le Front al-Nosra a revendiqué la responsabilité de ce meurtre», a affirmé samedi le chef de l'OSDH. Un communiqué d'al-Nosra publié vendredi confirmait le rapt et l'exécution, affirmant que «les héros de Ghouta-ouest (province de Damas) ont emprisonné le présentateur ‘chabbih' (milicien pro-régime) le 19 juillet et il a été tué après avoir été interrogé». «Que ceci serve de leçon à tous ceux qui appuient le régime», prévient le communiqué. Interrogé par l'AFP, le directeur le télévision officielle a expliqué ne pas avoir «de preuves matérielles sur la véracité de sa mort».