Forte flambée des prix durant les deux premiers jours du Ramadhan
Par Mourad Arbani | 21/07/2012 | 17:34
La flambée des prix a été au rendez-vous les deux premiers jours du mois de Ramadhan. Comme d’habitude, diront tous les citoyens, particulièrement les petites bourses qui en souffrent le plus.
Les viandes et les fruits et légumes sont les plus touchés par ce phénomène. Au niveau des différents marchés de la capitale, les chiffres affichés donnent le tournis aux visiteurs. Entre 1150 dinars et 1250 dinars pour un kilogramme de viande ovine et entre 750 et 850 dinars la viande bovine.
Sans raison apparente ni explication logique, les prix des viandes varient d’une boucherie à une autre. « Durant les premiers jours de ramadhan, les consommateurs se sentent obligés de s’offrir de la viande et certains intervenants dans la commercialisation de ces produits en profitent au maximum, notamment avec des intermédiaires inutiles qui font augmenter les prix » a indiqué un animateur d’une association de défense des consommateurs.
Le prix de la viande était élevé, y compris dans des marchés ayant une réputation pour l’accessibilité des prix, comme ceux de Bachdjarah et El Harrah, dans la capitale. Cela n’empêche pas les citoyens de s’approvisionner en viandes, en privilégiant la viande blanche, même si cette dernière a, elle aussi, connu une hausse importante.
Le poulet est effectivement proposé entre 350 et 400 dinars le kilogramme, alors qu’il ne coûtait aux alentours de 250 dinars le kilogramme, quelques jours à peine avant le début du mois de ramadhan. Les citoyens se sont également rabattus vers la viande congelée, rouge et blanche, dont le prix est beaucoup plus bas que celui de la viande fraîche.
Finalement, les mesures prises par le gouvernement pour contrer la hausse « traditionnelle » des prix n’ont pas abouti à un résultat qui satisferait une population fatiguée par les différentes saignées subies à chaque occasion. Les 10.000 tonnes de viande congelée importées et les 10.000 autres tonnes de viande blanche constituées en stock n’ont pas eu l’effet escompté.
D’un autre côté, les citoyens subissent aussi les prix des fruits et légumes qui ont eu droit à leur flambée « traditionnelle » à l’occasion des premiers jours de ce mois. Entre 50 et 100 % de hausse, les prix des légumes ont choqué les ménages. Avec un kilo de tomate proposé entre 50 et 80 dinars, alors qu’il ne coûtait que35/40 dinars quelques jours auparavant. Ou la courgette qui a pris des ailes, passant de 60 à 120 dinars. Des consommateurs dénoncent surtout l’ « inévitable » carotte que les commerçants proposent à 80 dinars et jusqu’à 120 dinars le kilo.
Les fruits sont restés inaccessibles pour beaucoup de consommateurs, avec des fruits de saison trop chers, au moment où la datte, très prisée durant le mois de ramadhan, s’affiche entre 250 et 500 dinars le kilo.
Interrogés par l’APS sur les raisons de cette hausse, les commerçants ont été « unanimes » et ont affirmé que la forte demande durant les premiers jours de chaque ramadhan était à l’origine de cette flambée, estimant que les prix connaîtront une baisse dès la deuxième semaine du mois sacré. Oui mais ce ne sont pas les commerçants qui donneront une autre explication à cette hausse des plus honteuses. En fait, il n’est pas question d’exclure la spéculation et la cupidité dans les explications éventuelles à donner à ces hausses.