Jamel Administrateur
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| Sujet: La guerre au trafic d'armes est déclarée Mar 10 Juil - 9:50 | |
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La guerre au trafic d’armes est déclarée
Selon une note confidentielle, le nombre de kalachnikovs saisis en France a doublé en un an. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a décidé de s’attaquer à la prolifération de ces armes de guerre.
Publié le 10.07.2012, 07h25 Dans 75 % des saisies de kalachnikovs, d’autres armes telles que des pistolets ou des fusils à pompe sont également découvertes. C’est une « guerre » de longue haleine que vient d’engager Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur. Une guerre contre la prolifération d’armes, utilisées dans la plupart des conflits à travers la planète depuis le début des années 1950 et qui, désormais, sont tombées entre les mains de trafiquants de drogue dans des cités sensibles en France.
Du grand banditisme aux petits caïds Les premières mesures du ministre de l’Intérieur A l’origine de nombreuses exécutions 64 fusils d’assaut saisis en 2011 Principale cible dans le viseur du ministre : le kalachnikov. Egalement connue sous le nom de AK-47, cette arme, devenue emblématique, sème la mort, notamment dans les rues de Marseille (Bouches-du-Rhône) depuis de nombreux mois. Ce même fusil d’assaut a été utilisé par le client refoulé d’une discothèque, qui a tué le 1er juillet deux personnes à Lille (Nord), où Manuel Valls s’est rendu hier. Un trafic difficilement repérable « Nous avons saisi 3910 armes à feu en France en 2011, rappelle le patron de la place Beauvau. Par rapport à 2010, nous constatons une augmentation de plus de 44%. Nous sommes revenus au niveau des années 2004-2005 où 4400 et 4000 armes avaient été récupérées. Même si la part de kalachnikovs sur l’ensemble de ces saisies demeure faible, c’est toujours trop. » Le ministre de l’Intérieur estime, par ailleurs, que la lutte contre ce trafic est intimement liée à celle menée contre la drogue. « Le trafic de stupéfiants génère tout un tas d’autres trafics, soutient un haut fonctionnaire. A commencer par celui des armes. Il y avait, par le passé, une forme de hiérarchie dans le banditisme. Ce n’est plus le cas. Ces fusils d’assaut sont achetés, en échange de quelques milliers d’euros — de 1000 à 3000 — par de jeunes délinquants qui ne savent pas s’en servir ». Malgré l’action de services spécialisés de la police et de la gendarmerie, plusieurs filières d’approvisionnement, provenant essentiellement des pays de l’ex-Yougoslavie, demeurent actives. Et l’interception de ces matériels est rendue d’autant plus difficile qu’ils sont acheminés par très petites quantités, voire parfois même en pièces détachées… « C’est ce qu’on appelle un trafic de fourmi, poursuit la même source. Et c’est une lutte sans relâche. » _______________________________________________________________________________________________________________________ KalachnikovCe n’est pas seulement une arme redoutable, elle est surtout devenue un emblème. Mis au point en 1947 en Union soviétique et adopté au fil des années par toutes les guérillas du monde entier, ce fusil d’assaut est réputé pour son incomparable fiabilité sous tous les climats. Il figure même sur certains drapeaux, comme celui du mouvement Hezbollah au Liban. Fabriquée sous différentes licences dans de nombreux pays proches de l’ex-bloc de l’Est, cette arme a été produite à au moins 80 millions d’exemplaires. Sans cesse modifiée et améliorée depuis, elle présente une remarquable simplicité d’emploi et d’entretien qui a vite attiré les truands séduits par ses qualités balistiques. Un fusil dont les ogives sont capables de traverser les blindages légers et à la cadence de tir impressionnante. Mais, surtout, son faible coût d’achat en a fait l’arme des petits caïds. | |
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