Jamel Administrateur
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| Sujet: Pénurie inquiètante d'un anticancéreux Sam 16 Juin - 8:27 | |
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Pénurie inquiétante d’un anticancéreux
Publié le 16.06.2012, 07h57 La fabrication de l’ImmuCyst est, pour l’instant, arrêtée : le médicament est donc en rupture de stock et 12000 patients français atteints d’un cancer de la vessie ne sont aujourd’hui plus soignés. Quelque 12000 patients souffrant en France d’un cancer de la vessie ne sont aujourd’hui plus soignés. Depuis le 5 mai, le seul remède capable d’assurer une rémission ou une guérison, l’ImmuCyst, connaît en effet une rupture d’approvisionnement. Cette forme particulière du vaccin BCG, fabriquée par Sanofi Pasteur Canada, n’a pas « réussi » les tests de contrôle relatifs à la stérilité du produit.
D’où l’arrêt de la chaîne de fabrication. « La situation est vraiment dramatique car, aujourd’hui, nous n’avons aucune date de reprise des réapprovisionnements, s’alarme Albert Garcia, médecin chez Sanofi Pasteur. Le problème est majeur et la rupture est mondiale. Nous sommes extrêmement préoccupés pour nos patients. » Sanofi Pasteur est le seul laboratoire au monde à fabriquer ce traitement. A l’exception de la société allemande Medac, beaucoup plus petite que le labo français. Appelé à la rescousse début mai, Medac a pu fournir 850 doses (sur 80 000 utilisées chaque année en France) mais se retrouve à son tour dans l’impossibilité d’assurer tous les besoins engendrés par l’absence de l’ImmuCyst sur le marché. « Il y a une réelle urgence à débloquer la fabrication et la distribution de ce remède. On a l’impression que personne n’a véritablement pris la mesure du risque sanitaire posé par la disparition, même temporaire, d’ImmuCyst », explique Jean-Luc Moreau, chirurgien urologue à la clinique Gentilly à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et membre de l’Association française d’urologie. L’ImmuCyst est injecté à titre préventif sous forme de traitement complémentaire ou de traitement d’entretien et permet d’éviter les risques de récidive ou de progression du cancer. U cancer qui touche les gros fumeurs et certaines professions en contact notamment avec des matériaux comme le goudron. « Nous collaborons en permanence avec les autorités de santé canadiennes et françaises, souligne Albert Garcia. Nous tentons de gérer la situation au jour le jour. Nous traversons avec nos patients et les médecins une période extrêmement difficile. » Une dernière solution, transitoire, pourrait être finalement mise en œuvre : le déblocage des stocks d’ImmuCyst que Sanofi Pasteur détient dans la plupart des pays. En France, ces stocks s’élèvent au total à 12000 doses. Mais le laboratoire Sanofi Pasteur attend encore le feu vert des autorités. « Ce sont les autorités canadiennes qui pourront décider du dégel ou non de ces stocks, précise-t-on à l’ANSM, l’Agence nationale de sécurité des médicaments. Nous n’avons aucune nouvelle de leur part pour le moment. » | |
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