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Roland-Garros : Simon-Tsonga, rendez-vous raté
Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga devaient se retrouver pour un 8e 100% tricolore demain. Mais le premier nommé a chuté devant le Suisse Wawrinka. A noter la belle résistance de Mahut face à Federer.
Publié le 02.06.2012, 08h55
Court Suzanne-Lenglen et court philippe-chatrier (roland-garros), hier. Simon a cédé face au Suisse Wawrinka après cinq sets et 4 h 37 de jeu. Tsonga, lui, a dominé Fognini en trois sets.
La belle affiche Tsonga-Simon en huitième de finale demain est bonne à mettre à la corbeille, tout comme l'assurance d'avoir un Français en quart de finale. Si Tsonga a rempli son contrat face à l'Italien Fognini en trois sets (7-5, 6-4, 6-4), Gilles Simon a buté sur le Suisse Wawrinka, au bout de cinq sets et 4 h 37 d'efforts, non sans avoir eu le match en main (7-5, 6-7, 6-7, 6-3, 6-2). « Ce qui me déçoit le plus à chaque fois, c'est de ne pas être meilleur, tout simplement, rageait Simon. C'est surtout la déception de perdre un match où tu sers pour le premier set, où tu mènes deux sets à un, 3-1 avec des balles de double break. Il a fait aussi un match énorme. Bravo. »
Toutefois, Simon s'en veut de ne pas avoir été à l'heure au rendez-vous d'un nouveau huitième de finale à Paris. « Ça a été un match difficile mais un très bon match, souligne-t-il. Avec une défaite au bout qui fait mal, comme sur les trois derniers tournois du Grand Chelem où ça a été un peu le bal des occasions manquées à chaque fois. »
Le 12e joueur mondial fait référence à ses défaites face à Del Potro à Wimbledon en trois sets serrés, face à Isner à l'US Open et Benneteau à Melbourne, à chaque fois en cinq sets. « Je préfère largement un Australian Open (2011) où je perds contre Federer, je ne peux rien faire de mieux, ou un Roland l'année dernière, j’arrive en huitième et merci au revoir
(NDLR: défaite en trois sets devant Söderling). Ainsi, ça laisse moins de regrets. C'est vrai que ça commence à faire beaucoup. »
Tsonga a une revanche à prendreAlors que Wawrinka peinait à se défaire de Simon, Tsonga avait depuis longtemps effectué sa magnifique danse des pouces sur le central. Et pris sa douche. Voilà pourquoi, encore rouge d'effort, Wawrinka glissait ensuite : « Je pense que Jo va avoir un grand sourire demain
(aujourd'hui) quand on se croisera ! » Le Français, 5e mondial, n'a pas traîné en effet pour dominer Fognini et se félicite d'attaquer son 8e « en super condition » en sachant que son adversaire est « un peu touché ».
Tsonga-Wawrinka, c'est d'abord le souvenir du match de l'an passé au 3e tour où le Suisse s'était imposé en cinq sets, après avoir été mené deux sets à rien. « C'est mon pote mais j'ai une revanche à prendre, assure le Français. Ça s'était joué à un passing près, donc pour moi ça va être important de rétablir la situation. »
Surtout, le Manceau voit dans ce rendez-vous « l'occasion de faire
(son) meilleur résultat à Roland-Garros ». « J'ai envie d'aller plus loin, précise-t-il. Bon, jouer un quart de finale, ce n'est pas les records de Djokovic, Federer ou Nadal mais ça me permettrait déjà d'avoir atteint ce stade dans tous les Grands Chelems. »
Et puis il voudrait faire taire les mauvaises langues. «Avant, sur terre battue, je gagnais zéro match, avance-t-il. On m'a bien fait comprendre que je n'étais pas un joueur de terre battue. Mais je me suis obstiné. Et je reste persuadé qu'avec mon tennis je peux en embêter plus d'un et obtenir de grands résultats sur cette surface. »