Le général Hamel à partir de Constantine : «Il y aura un mouvement des chefs de sûreté»

LE GÉNÉRAL HAMEL À PARTIR DE CONSTANTINE :

«Il y aura un mouvement des chefs de sûreté»

Jeudi 24 Mai 2012

Par Ikram GHIOUA


Le directeur général de la Sûreté nationale

Le patron de la Dgsn n'a indiqué ni le nombre ni les noms des chefs de sûreté qui seront concernés par ce mouvement.

Dans un point de presse animé hier au Centre culturel Malek-Haddad de Constantine, le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel a révélé qu'un mouvement touchera l'institution prochainement et concernera quelques chefs de sûreté. Le patron de la Dgsn n'a indiqué ni le nombre ni les noms des chefs de sûreté qui seront concernés par ce mouvement. Lors de la même conférence, le général Hamel a indiqué que la capitale Alger traîne de mauvais résultats dans le domaine de la sécurité publique. En matière de criminalité, Alger présente des chiffres fort inquiétants qui doivent non seulement donner à réfléchir aux responsables mais les inciter à réagir dans les meilleurs délais pour arrêter une dégradation dont la gravité vient d'être signalée par le Dgsn en personne. Mettant à profit sa présence à Constantine dans le cadre des journées portes ouvertes organisées par la sûreté de la wilaya, le général-major Hamel a souligné qu'en matière de criminalité, la région Est du pays enregistre le plus haut taux. Elle est suivie du Centre et de l'Ouest, alors que la région Sud ferme la marche. Lors d'un point de presse durant lequel il a fait montre d'une grande disponibilité à l'égard de la presse, le Dgsn a tenu, une fois encore, à mettre l'accent sur la stratégie mise en place et ayant pour objectif la réhabilitation d'un corps de sécurité qui connaît depuis plusieurs années une profonde mutation. Il a insisté dans ce sens sur le chapitre des droits de l'homme et le rôle de la police dans leur préservation. Selon l'orateur, la police doit intégrer des nouvelles méthodes d'approche basées sur la prévention, l'éducation, la discipline, le travail, le renseignement et la rigueur dans leur exploitation. Signe des temps, même les méthodes répressives ont été sévèrement réglementées dans le but de faciliter l'adaptation des éléments aux exigences de la conjoncture sans perdre de vue la nécessité de montrer la présence de l'Etat. A ce sujet justement, le conférencier a évoqué brièvement les événements ayant secoué le pays l'an dernier, en soulignant que certaines parties voulaient voir du sang et des cadavres après une répression féroce. «Et c'est ce que nous avons évité», a-t-il dit en précisant que la question de «la gestion démocratique des foules demande beaucoup de professionnalisme, d'efforts et de pédagogie». Abordant le sujet de la garde à vue, Hamel a affirmé clairement que les droits humains sont respectés et la loi protège la personne placée en garde à vue. Concernant la mobilité du service, il a déclaré qu'un mouvement touchera l'institution prochainement et cela concernera également quelques chefs de sûreté. En réponse à une question de L'Expression concernant la formation des policiers libyens, le Dgsn l'a confirmée et l'a limitée aux cadres seulement qui seront donc formés en Algérie. A propos de la sécurité dans les stades, il a déclaré qu'une nouvelle approche est en train d'être élaborée tout en concédant que cette mission ne concerne pas uniquement la police. Concluant le débat par une question relative aux policiers révoqués mais innocentés par la justice, il affirmé que la question de leur réintégration est un sujet interne à la police.