Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Top départ pour les 6 540 candidats aux législatives Lun 21 Mai - 8:43 | |
| WEB - GOOGLE - Actualité > Elections Législatives 2012
Top départ pour les 6 540 candidats aux législatives
Dans trois semaines aura lieu le premier tour des législatives, dont la campagne officielle débute aujourd’hui. Enjeu pour le PS : avoir une majorité. L’UMP entend faire mieux que résister.
Publié le 21.05.2012, 07h17 La Commission des sondages a imposé aux neuf instituts qu’aucun d’entre eux ne réalise d’estimation à la sortie des urnes. Une élection chasse l’autre. Un peu plus d’un mois après avoir élu François Hollande à l’Elysée, les Français vont retourner aux urnes, les 10 et 17 juin, pour lui permettre — ou pas — de mettre en œuvre son copieux programme légis-latif. Selon les experts de la carte électorale, le PS et ses alliés sont en position de force pour obtenir la majorité. Mais l’UMP n’a pas dit son dernier mot et veut limiter les dégâts, obtenir le maximum d’élus, pour peser dans les futurs débats à l’Assemblée. De son côté, le FN est en embuscade. Le parti de Marine Le Pen espère envoyer des députés à l’Assemblée, même si le scrutin majoritaire à deux tours ne lui est guère favorable. Les derniers sondages donnent un avantage à la gauche (45-46%) devant la droite (32-33%). Le FN est pointé entre 12 et 16% des voix, selon les instituts. Au total, 6540 candidats sont en lice, dont 40% de femmes, dans les 577 circonscriptions de métropole, outre-mer et Français de l’étranger : 11 candidats en moyenne par circonscription, au lieu de 13 en 2007. L’Assemblée élue siégera aussitôt. En cas de victoire de la gauche, une session extraordinaire aura lieu cet été pour examiner les premiers grands textes du quinquennat.
Vingt-cinq ministres dans la batailleJean-Marc Ayrault a été clair : en cas de défaite aux législatives, un ministre ne pourra pas rester au gouvernement. A priori, pas de soucis pour l’écologiste Cécile Duflot (Egalité des territoires), candidate à Paris. Cela s’annonce plus serré pour Aurélie Filippetti (Culture) en Moselle, Marie-Arlette Carlotti (Personnes handicapées) à Marseille et Stéphane Le Foll (Agriculture) dans la Sarthe, voire Pierre Moscovici (Finances) dans le Doubs ou Benoît Hamon (Economie sociale et solidaire) en lice dans les Yvelines, même s’ils partent, eux aussi, favoris. Au total, 25 ministres tentent leur chance. Michel Sapin (Travail) sera suppléant dans l’Indre. Christiane Taubira (Justice) a préféré renoncer en Guyane, tout comme Najat Vallaud-Belkacem (porte-parole) à Lyon. Candidate au perchoir — la présidence de l’Assemblée —, Ségolène Royal n’aura pas la tâche facile à La Rochelle (Charente-Maritime) contre le premier secrétaire fédéral du PS, Olivier Falorni, un proche de Hollande qui part en dissident. Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault dirigeront ensemble la campagne. Ils ont même prévu des meetings en commun.
Les ténors UMP menacés
« Il y aura du sang sur les murs », s’inquiète un ancien ministre, qui redoute la chute de nombreux leaders UMP le 17 juin. Certains sont pourtant quasiment assurés d’être élus. Leurs circonscriptions sont en béton. C’est le cas de François Fillon (Paris), Valérie Pécresse (Yvelines) ou Thierry Mariani (Français de l’étranger). Pour d’autres, ce sera plus compliqué : Jean-François Copé (Seine-et-Marne), Xavier Bertrand (Aisne) ou Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle) ne sont pas du tout certains d’obtenir leur ticket pour l’Assemblée. Surtout en cas de vague rose. Une défaite de Copé serait problématique : son leadership sur l’UMP pourrait être remis en cause. Conseiller spécial de Sarkozy, Henri Guaino se lance dans les Yvelines, circonscription ancrée à droite. Mais il doit faire face à plusieurs concurrents dans son propre camp, dont le maire de La Celle-Saint-Cloud, Olivier Delaporte. Des dissidences également pour Rama Yade et Claude Guéant, tous deux candidats dans les Hauts-de-Seine.
Le FN veut jouer les trouble-fête
Sur le papier, le parti de Marine Le Pen a franchi, le 22 avril, la barre des 12,5% d’inscrits nécessaires pour se maintenir au second tour dans 353 circonscriptions sur 577. Du jamais-vu. Ce qui ne veut pas dire qu’il y aura autant de triangulaires car le coefficient personnel de la leader frontiste a bien sûr joué sur son score à la présidentielle (17,9%). Et surtout, la participation est généralement moindre aux législatives qu’à la présidentielle, ce qui met la barre plus haut pour se maintenir. Les stratèges du FN visent une bonne centaine de qualifications au second tour, tablent sur un ou deux députés, et espèrent surtout semer la zizanie à l’UMP. Marion Le Pen, la nièce de Marine, est candidate dans le Vaucluse, l’avocat Gilbert Collard dans le Gard, Louis Aliot, vice-président du FN, dans les Pyrénées-Orientales.
Duel Le Pen-Mélenchon à Hénin-Beaumont
Depuis qu’il a décidé de défier Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, Jean-Luc Mélenchon sillonne la circonscription de l’ancien bassin minier, escorté par une nuée de caméras et de photographes. « Le plus local de tous, c’est moi, parce que je suis né politiquement dans la tradition du mouvement ouvrier », claironne le leader du Front de gauche, accusé de parachutage par ses opposants. C’est la confrontation la plus piquante des législatives. Mélenchon part favori, selon un sondage Ifop-Fiducial pour le « JDD » (55-45 au second tour). Mais Marine Le Pen a riposté, hier, dénonçant une manœuvre : « Pendant toute la présidentielle, cet institut nous a placés à égalité [avec Mélenchon] et, au final, je suis arrivée 7 points devant lui… » Un troisième homme espère mettre tout le monde d’accord : le candidat PS Philippe Kemel, maire de la petite ville de Carvin. Mais, localement, les socialistes sont largement déconsidérés par les affaires.
Dieudonné, une actrice porno et un présentateur météo
Il y aura cette fois encore des candidats pas comme les autres. L’actrice Céline Bara, 180 films pornos à son actif, va tenter de séduire les électeurs de l’Ariège. L’ex-présentateur météo Patrice Drevet est en lice dans l’Hérault pour le Parti radical. Tandis que Dieudonné tentera une nouvelle fois sa chance à Dreux (Eure-et-Loir) sous les couleurs du Parti antisioniste. L’écologiste Eric Petetin, surnommé l’Indien, connu pour son combat acharné contre le tunnel du Somport entre la France et l’Espagne, se présente dans les Pyrénées-Atlantiques. | |
|