Huit cadres de la police placés sous contrôle judiciaire, impliqués dans une affaire de transactions irrégulières

Ouest-Tribune Le Premier Quotidien de l'Oranie



Samedi 19 Mai 2012

Impliqués dans une affaire de transactions irrégulières

Huit cadres de la police placés sous contrôle judiciaire



Inculpés par le juge d’instruction près le tribunal d’Aïn El-Turck, huit cadres de la police, parmi eux un commissaire principal directeur du Département régional des finances et des équipements, une structure relevant de la DGSN et gèrant les moyens généraux de corps constitué, ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur jugement sous le chef d’accusation de passation de contrats en violation de la loi (le code du marché public en l’occurrence), apprend-on de source judiciaire.

Au terme d’une longue procédure d’audition, d’interrogation et de mise en confrontation, qui s’est poursuivie jusqu’à 23 heures de la nuit de jeudi, le magistrat instructeur a ordonné que soient placés sous contrôle judiciaire tous les responsable de la police mis en cause dans cette affaire de malversations dans deux transactions d’achat de matériel, au nombre de huit, précise notre source.

Il y a lieu de noter que les mis en cause avaient été déférés devant le parquet d’Aïn El-Turck (en vertu de la règle juridique du privilège de juridiction, droit accordé aux officiers de la police judiciaire d’un certain grade.

Le dossier devait être instruit ailleurs que dans un tribunal compétent du domaine territorial où ces derniers exercent leurs fonctions), après avoir été placés en garde à vue depuis lundi passé.

À noter aussi que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), s’est constituée partie civile pour réclamer dommages et intérêts - si préjudice il y a -. A propos de ce point, justement, notre source indique que pour le moment il n’y a aucun préjudice qui a été mis en évidence, d’autant plus que la contrepartie du matériel fourni à la police lors de ces deux marchés n’a pas été versée aux fournisseurs concernés.

Au cœur de l’affaire, deux marchés portant, le premier, sur l’achat de produits (des consommables, précisément) informatiques et le deuxième, sur l’achat d’articles de literie (précisément des draps), conclus dans la période septembre-octobre 2011 par ce département régional de la police chargé de l’approvisionnement du corps en moyens généraux et dont le siège est situé à Dar Beida, Oran, près du commissariat de la Police algérienne des frontières (PAF). Dans la première consultation, il était question d’articles de différents types de consommables d’informatique.

Quant à la deuxième consultation, il s’agissait d’un lot d’articles de literie. C’est suite à un audit de l’inspection générale de la DGSN, qui a dévoilé plusieurs anomalies dans ces deux transactions, que l’affaire a été portée devant la justice. Selon la même source, six opérateurs ayant participé de façon directe ou indirecte sont également impliqués dans cette affaire. Ils ont été, eux aussi, placés sous contrôle judiciaire.