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Furiani : le foot français se rappelle le drame 20 ans après
Publié le 05.05.2012, 17h00 | Mise à jour : 21h05
Une centaine de personnes s'est réunie samedi en fin de matinée au stade de Furiani (Haute-Corse) pour les 20 ans de ce drame qui avait fait 18 morts et plus de 2.300 blessés, après l'effondrement d'une tribune.
Vingt ans après la catastrophe de Furiani, un millier de personnes se sont rassemblées samedi après-midi au stade de Furiani afin de commémorer les 20 ans de ce drame qui avait fait 18 morts et plus de 2.300 blessés, après l'effondrement d'une tribune lors d'une demi-finale de Coupe de France, opposant le SC Bastia à l'Olympique de Marseille.
En silence, les proches des victimes et les survivants se sont succédé devant la stèle en honneur aux victimes, à l'entrée du stade, pour déposer des gerbes de fleurs, des plaques commémoratives et des cierges. Élus, responsables politiques, membres du Sporting Club Bastia (SCB), sapeurs-pompiers étaient aussi présents pour commémorer cette tragédie qui a profondément marqué la Corse le 5 mai 1992. Ce jour-là, une tribune de 10 000 places construite à la hâte s'était effondrée dix minutes avant le coup d'envoi du match opposant Bastia à Marseille.
Les familles des victimes et plusieurs survivants, dont une femme en fauteuil roulant, ont déposé tour à tour des gerbes de fleurs et des plaques commémoratives devant la stèle en honneur aux victimes. En silence, la plupart des personnes ne cachaient pas leur émotion.
Le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, présent depuis hier dans l'île pour ces commémorations, s'est aussi recueilli devant la stèle, au côté du président de la Ligue Corse de football, Marc Riolacci.
«Le drame de Furiani est commémoré par la "France du football" car aucune rencontre ne va se dérouler aujourd'hui que ce soit en Ligue 1, Ligue 2, National, CFA...», a déclaré Noël Le Graët, qui a assisté vendredi à un «Tournoi du Souvenir» rassemblant des équipes de jeunes sur le stade de Lucciana, près de Bastia.
Vers une sacralisation du 5 mai ?Interrogé sur une possible «sacralisation» de la journée du 5 mai demandée par le Collectif des victimes qui souhaite que plus aucune rencontre ne se déroule ce jour-là, M. Le Graët a déclaré qu'un comité de suivi avait été mis en place et qu'il rendrait ses conclusions probablement en septembre.
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Deschamps favorable à une «sacralisation» du 5 maiDidier Deschamps, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille (Ligue 1), qui, lors du drame de Furiani le 5 mai 1992, se trouvait à Bastia en tant que joueur et capitaine de l'OM, a assuré samedi que ce serait «une bonne chose» de ne pas jouer au football à l'avenir ce jour-là.
Cette catastrophe «restera le drame du football français et ce qui devait être une fête du foot, ça a été un désastre, a déclaré l'entraîneur olympien, lors d'une conférence de presse au centre d'entraînement de l'OM.
Evoquant un terrain de football devenu «un champ de bataille», l'entraîneur marseillais a souligné qu'il ne pensait pas que ce soit «compliqué» de ne pas jouer à l'avenir chaque 5 mai, comme le demande le collectif des victimes: la preuve, on le fait cette année, malgré les élections, c'est un respect des familles et un devoir de mémoire».