SBA - Le conflit dure depuis 2008 : Bras de fer entre le directeur du lycée Boukhari et les enseignants

Mercredi 11 Avril 2012

Sidi Bel Abbès - Le conflit dure depuis 2008 :

Bras de fer entre le directeur du lycée Boukhari et les enseignants

Les enseignants du lycée Bokhari Abdelkader, dans l Sidi Bel Abbés ont entamé, hier lundi, une grève de trois jours déclenchée en réponse à l’appel de leur de leur syndicat, le CNAPEST.

Selon le chargé de la communication du bureau de wilaya de cette organisation syndicale, « la grève décidée pour trois jours a été largement suivie par les enseignants d’autres établissements d’enseignement secondaire et technique adhérents au syndicat qui ont soutenu leurs collègues».

La même source qui évalue le taux de suivi de cette action de protestation a plus de 50%, a indiqué dans ce contexte que la grève a enregistré dans l’après midi du même jour, un taux de suivi de 50% à travers le territoire de la wilaya, ajoutant que des taux de 100% ont été enregistrés dans certains lycées de la wilaya.

« Cette grève, indique t-il, intervient en signe de protestation contre le silence de la direction de wilaya de l’éducation face à leurs revendications, expliquant que ces enseignants sont en conflit avec leur directeur depuis 4 années et endurent le martyre à cause des « agissements irresponsables et les dépassements de ce dernier, avec lequel toutes les tentatives pour trouver un terrain d’entente n’ont pas abouti ».

Il est à rappeler dans cet ordre d’idées que face au refus du directeur de leur établissement à céder à leur revendication, les enseignants avaient durci leur mouvement pour exiger son départ, en observant mercredi dernier un arrêt de cours de deux heures, suivi d’un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation de Sidi Bel Abbès.

Par ailleurs, le chargé de la communication du CNAPEST a affirmé que le bureau de wilaya de son syndicat a reçu un fax du ministère de l’Education nationale, indiquant que le directeur du lycée précité passera prochainement devant le conseil de discipline.

Nous avons appris, à l’heure où nous mettons sous presse, que sur la base de cette décision, les membres du CNAPEST se sont fixés un rendez vous pour tenir une réunion extraordinaire à l’issue laquelle ils décideront soit de poursuivre le débrayage, soit de geler leur action de protestation.

Contacté par l’Echo d’Oran, le directeur de cet établissement d’enseignement secondaire, nous a déclaré, de son côté 8 enseignants seulement de son établissement adhérents au CNAPEST ont boycotté dans la matinée, les cours sur les 33 y exerçant, alors que les 7 adhérents au CNAPEST n’ont pas répondu à l’appel du débrayage.

Le directeur mis en cause dira que le problème qui perdure depuis l’année 2008 a refait son apparition cette année, lorsqu’il a transmis un rapport à la direction de l’Education concernant un enseignant d’anglais qui s’était absenté des cours pendant plus de 90 heures (cumul) et avait refusé de récupérer ses heures, le même enseignant secrétaire général de la section du CNPEST au niveau du lycée Boukhari, s’était lui aussi durant l’année écoulée absenté 85 heures, a-t-il fait observer.

Le directeur a déclaré avoir aussi esté en justice un autre enseignant qui a refusé de saluer l’emblème national.

Concernant le taux du suivi de la grève, le directeur a démenti le pourcentage de 50%, indiquant que le débrayage n’a atteint que 4% au niveau de la minorité des lycées qui ont répondu à l’appel du CNAPEST. S’agissant de la décision de sa traduction devant le Conseil de discipline à Alger, il nous confie qu’il n’a reçu aucun document de la direction de l’Education à ce sujet. Il nous dira qu’il n’agit que pour l’intérêt des élèves, qu’il détient tous les documents justifiant ses agissements à l’encontre des enseignants et qu’il accepte toute décision de la tutelle à son encontre.

Fatima A.