Mende : un garçon de neuf ans tué par balle, deux ados en garde à vue

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Mende : un garçon de neuf ans tué par balle, deux ados en garde à vue

Publié le 04.04.2012, 19h59 | Mise à jour : 22h43


ILLUSTRATION.

Un enfant de neuf ans a été tué par arme à feu mercredi en fin d'après-midi à Mende (Lozère), et deux mineurs ont été placés en garde à vue par la police, a annoncé le procureur de la République, Samuel Finielz. «Toutes les pistes sont étudiées. La qualification criminelle pour la garde à vue a été retenue mais cela n'écarte pas l'hypothèse de l'accident», a ajouté M. Filniez.

Le premier mineur, âgé de 13 ans, est en garde à vue pour «homicide volontaire» et le second, mineur également mais dont l'âge n'a pas été communiqué, est en garde à vue pour modification de la scène de crime, a précisé le magistrat. L'enfant a été touché vers 18h30 par une balle tirée avec un pistolet automatique de calibre 22 LR.

Les pompiers et une équipe du Samu arrivés sur place ont tenté en vain de réanimer l'enfant. Les faits ont eu lieu dans le quartier populaire de Four Moulon, dans le centre-ville de la plus petite préfecture de France, au pied d'un immeuble HLM de quatre étages. En début de soirée, les enquêteurs procédaient toujours à des recherches d'indices. Le quartier a été bouclé par la police et le procureur de la République a refusé de faire tout autre commentaire.

Ce drame intervient quelques jours seulement après la mort d'Alexandre près de Dieppe. Ce jeune adolescent de 17 ans avait été froidement exécuté lundi puis brûlé dans une forêt près de Beauvoir-en-Lyons (Seine-Maritime) par quatre de ses camarades.

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Mende : le père d'un des enfants arrêtés en garde à vue

Mis à jour le 05/04/2012 à 13:06 | publié le 04/04/2012 à 21:11


L'immeuble de la cité Four Moulon.

Deux mineurs sont toujours en garde à vue après la mort d'un enfant de neuf ans, victime d'un tir de pistolet apparement accidentel. Le père du tireur présumé a été aussi placé en garde à vue pour détention illégale d'arme.

Alors qu'il marchait dans la rue, David, 9 ans, s'est écroulé hier à 18h30 dans une rue de Mende (Lozère), touché de plein fouet par une arme à feu. Selon les premières constatations des enquêteurs, la balle a été tirée avec un pistolet automatique de calibre 22LR tenu par un jeune garçon à peine plus âgé que sa victime. Le père du tueur présumé à été placé en garde à vue jeudi matin pour «détention illégale d'arme», selon RTL. Son fils aurait pris l'arme au domicile de la famille.

Deux adolescents avaient auparavant été interpellés. L'un d'entre eux, âgé de 13 ans, est soupçonné d'avoir appuyé sur la détente et a été placé en garde à vue pour «homicide volontaire». Malgré cette qualification criminelle, les enquêteurs n'excluent pas que le jeune garçon ait touché à l'arme à feu sans avoir l'intention de blesser ou de tuer quelqu'un. «Pour l'instant, il ressort des auditions que c'est un acte accidentel. Il faut cependant que ce soit confirmé par l'expertise ballistique. C'est pourquoi je reste extrêmement prudent», a déclaré à la presse le procureur, Samuel Finielz.



Les enfants étaient amis

Un autre jeune mineur a également été placé en garde à vue. Il est soupçonné d'avoir voulu cacher des indices en modifiant la scène de crime avant l'arrivée de la police. Son âge n'a pas été communiqué par le parquet. La jeune victime a été touchée alors qu'elle passait devant la cité Four Moulon, îlot de trois petits immeubles HLM de quatre à cinq étages situé à l'est du centre-ville de Mende. Les pompiers et une équipe du Samu dépêchés sur place n'ont pas réussi à la réanimer.

Selon le voisinage, David et les deux adolescents interpellés se connaissaient et sont issus de familles sans histoires du quartier. «Ils étaient copains. Ça faisait des années que je les voyais jouer ensemble», explique un voisin. «Ma mère m'a appelé et m'a dit que le petit aurait ramassé l'arme par terre et qu'ils auraient joué avec sans avoir conscience du danger», précise-t-il. Pour les besoins de l'enquête, le quartier a été bouclé par la police. Le procureur de la République a refusé de faire tout autre commentaire jusqu'à nouvel ordre. Un point presse sera fait jeudi.