Jamel Administrateur
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| Sujet: France : Première vague d'expulsion d'islamistes Mar 3 Avr - 6:06 | |
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Première vague d'expulsion d'islamistes
Mis à jour le 02/04/2012 à 21:24 | publié le 02/04/2012 à 20:23
Almamy Baradji, imam de nationalité malienne, fait l'objet d'une mesure d'expulsion d'urgence. Cinq ont été visés lundi et d'autres opérations sont prévues. Le message d'extrême fermeté de Nicolas Sarkozy, qui avait promis dès vendredi dernier «d'expulser du territoire national un certain nombre de gens qui n'ont, au fond, rien à y faire», n'aura guère attendu pour être suivi d'effet. Lundi, alors que 16 des 17 islamistes radicaux présumés gravitant dans la mouvance de Forsane Alizza étaient sur le point d'être présentés à des juges antiterroristes, cinq fondamentalistes, dont trois imams, ont fait l'objet d'une mesure d'expulsion d'urgence. Prise dans le cadre du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, cette procédure exceptionnelle est autorisée en cas de «nécessité impérieuse pour la sûreté de l'État ou la sécurité publique» ou de «comportements de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l'État où liés à des activités à caractère terroriste, ou constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence». Le premier visé, Ali Belhadad, présente un profil d'ancien terroriste. Militant islamiste algérien de 45 ans, il a été cueilli en douceur à Draveil (Essonne) par les services spécialisés de la Préfecture de police de Paris. Condamné à dix-huit mois d'emprisonnement en 1997 pour son rôle dans les attentats de Marrakech en 1994 (14 morts et 23 blessés), il est connu, selon une note de police, «pour ses liens très étroits avec un islamiste radical membre du Groupe islamique armé (GIA), ainsi qu'avec un vétéran des camps d'entraînement au Pakistan et en Afghanistan». Soupçonné de fréquenter depuis novembre 2011 d'ex-djihadistes, Belhadad aurait en outre participé le 12 février dernier à une «réunion organisée dans un restaurant par un ancien détenu de Guantanamo». Autour de la table, se trouvaient aussi un terroriste impliqué dans l'affaire dite du commando de Francfort visant les marchés de Noël à Strasbourg en 2000 ainsi qu'«un vétéran des camps d'entraînement d'al-Qaida». Dans la foulée, Almamy Baradji, imam de nationalité malienne fiché comme «antisémite revendiqué et fervent défenseur du port du voile intégral», s'est vu quant à lui notifier un aller simple pour Bamako. «Propos ouvertement diffamatoires et discriminants»Remarqué en raison de «violentes diatribes antisémites et anti-occidentales», Baradji tenait des «propos ouvertement diffamatoires et discriminants». Lors d'une «conférence» le 13 mai 2007 à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), il avait incité 300 jeunes femmes de la communauté africaine soninké à se voiler intégralement. Également dans le collimateur, Malek Drine, islamiste tunisien, fait l'objet d'une mesure de reconduite «après avis d'une commission d'expulsion, compte tenu de ses attaches familiales en France». L'intéressé aurait promu publiquement le «rejet du monde occidental et le meurtre des personnes qui se détourneraient de l'islam». Par ailleurs, Yusuf Yuksel, imam turc prônant la «haine du monde occidental et des Juifs», devait lui aussi faire l'objet d'une mesure d'éloignement. Enfin, Saad Nasser Alshatry, imam saoudien introuvable lundi en France, est visé par une procédure de refoulement s'il tentait de revenir sur le territoire national. Lui légitimait le commerce de la drogue. Selon le ministère de l'Intérieur, d'autres expulsions sont programmées. | |
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