«Risque fondamentaliste» : la nouvelle charge de Le Pen contre Sarkozy

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«Risque fondamentaliste» : la nouvelle charge de Le Pen contre Sarkozy

Publié le 28.03.2012, 11h20 | Mise à jour : 14h41

Invitée par France 2, Marine Le Pen accuse le gouvernement de «minimiser volontairement» le «risque fondamentaliste».

«Je ne me sers pas de l'affaire de Toulouse. Je suis candidate à la présidentielle, je pose des questions.» Invitée de France 2 ce mercredi matin, Marine Le Pen est revenue longuement sur les tueries de Toulouse et de Montauban. Démentant toute récupération politique, la candidate du Front national à la présidentielle a déclaré que le «risque fondamentaliste» est «volontairement minimisé par le pouvoir en place», assurant qu'il y avait dans le pays des «milliers» de «profils» semblables à celui de Mohamed Merah.

Selon la candidate FN, «Toulouse remet au centre de la campagne des sujets qui, volontairement, avaient été écartés par François Hollande et Nicolas Sarkozy». Soit, précise-t-elle, «l'immigration et l'insécurité». «Le fondamentalisme avance dans nos quartiers, dans nos banlieues sans que rien ne soit fait pour arrêter sa progression», déplore Marine Le Pen.

Elle estime que Mohamed Merah n'est «absolument pas un loup solitaire». «Des profils tels que celui-là, il y en a. Et il y en a, aux dires de la police même, des milliers dans notre pays. On cherche à refermer la parenthèse Merah en disant que c'est une exception», renchérit-elle.

La candidate frontiste pointe «les failles et carences de la DCRI»

La candidate frontiste évoque également des « failles et les carences de la DCRI dans le suivi du garçon ». «Comment pouvait-il avoir un deux pièces? Pourquoi percevait-il des aides sociales?», attaque t-elle, avant de glisser : « Merah était peut-être un indicateur de la police », en référence aux propos de l'ex-patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST) Yves Bonnet dans la Dépêche du Midi du mardi 27 mars. «Ce qui interpelle, quand même, c'est qu'il était connu de la DCRI non pas spécialement parce qu'il était islamiste, mais parce qu'il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Or avoir un correspondant ce n'est pas tout à fait innocent. Ce n'est pas anodin », affirmait notamment l'ancien directeur du renseignement intérieur entre 1982 et 1985. «C'est un sujet sur lequel il faut que le gouvernement fasse la lumière», conclut-elle, malgré le démenti immédiat - « Merah n'était ni un indic de la DCRI, ni d'autres services français ou étrangers» - du patron de la DCRI, Bernard Squarcini.

« L'extrême gauche toujours du côté des criminels »

Marine Le Pen s'en est pris vivement à Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. Mardi, sur RTL, le soutien de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle avait déclaré qu'on pouvait «peut-être comprendre la détresse» du père de Mohamed Merah, qui veut porter plainte contre la France, après la mort de son fils lors de l'intervention du Raid. «L'extrême-gauche est toujours du côté des criminels, des délinquants et jamais du côté des victimes», lâche la candidate du FN, qualifiant «d'infâme» Jean-Luc Mélenchon. «C'est la culture de l'excuse, cette idéologie qui a d'ailleurs fini au fur et à mesure du temps par imprégner aussi la droite et qui est l'une des raisons de l'aggravation de la délinquance dans notre pays», conclut-elle.