Apologie de l'OAS : Une association interpelle les autorités françaises
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Jamel Administrateur
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Sujet: Apologie de l'OAS : Une association interpelle les autorités françaises Dim 25 Mar - 12:12
Apologie de l'OAS :
Une association interpelle les autorités françaises
le 25.03.12 | 10h00
Le président de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS, (Anpromva), Jean-François Gavoury, a adressé hier une lettre au président français, Nicolas Sarkozy, ainsi qu’aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale leur recommandant de punir pénalement toute personne qui ferait l’apologie de l’organisation de l’OAS.
Dans cette lettre, dont une copie a été remise à l’APS, il rappelle au président Sarkozy sa déclaration du jeudi 22 mars 2012, au palais de l’Elysée, qui, après avoir souligné «combien la République devait être implacable dans la défense de ses valeurs», a indiqué que «désormais toute personne, qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l’apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence, sera punie pénalement».
Jean-François Gavoury indique dans ce contexte, que les faits survenus à Montauban le 15 mars, puis à Toulouse le 19 mars «n’ont pas manqué de rappeler que tant l’armée de la République que des civils avaient été la cible d’actes terroristes et racistes de l’OAS en 1961 et 1962, en dehors comme à l’intérieur du territoire métropolitain». «Les mesures que vous annoncez pour faire obstacle à toute menée activiste, individuelle ou collective, quelle qu’en soit l’inspiration, exposeront à des sanctions pénales ceux qui, loin de toute soumission idéologique, doivent visiter des sites internet ayant pour objet ou caractéristique de justifier les violences dont l’OAS s’est rendue coupable et d’ériger en héros des Français qui ont eu à répondre, devant la justice, d’actes barbares commis, pour le compte de l’organisation, contre d’autres Français», écrit encore le président de cette association.
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Sujet: Jean-Jacques Susini : Confessions du n° 2 de l'OAS Dim 25 Mar - 12:53
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Jean-Jacques Susini : Confessions du n° 2 de l'OAS
Publié le 21/03/2012 à 10:55
Confessions partielles de Jean-Jacques Susini, l'un des principaux responsables de l'OAS. Organisation armée secrète. Cinquante ans après, l'OAS conserve sa part d'ombre. Certains se souviennent que ses nombreux attentats, commis entre 1961 et 1962 en Algérie et en métropole, ont fait plus de 1 600 morts. Et plus de 5 000 blessés. Mais qui se cachait vraiment derrière ce groupe de partisans de l'Algérie française adepte de la violence révolutionnaire? Comment les célèbres commandos Delta étaient-ils constitués? Qui les finançait?
Autant de questions que le journaliste Bertrand Le Gendre a tenté d'aborder avec Jean-Jacques Susini, présenté comme le numéro 2 de l'OAS et qui fut, en effet, l'un de ses principaux responsables, chargés de l'action psychologique et de propagande (APP), l'une des trois branches de l'OAS-Algérie avec l'organisation des masses (OM) et l'organisation renseignements-opérations (ORO), le véritable bras exécutif des commandos Delta de Roger Degueldre.
Ce livre laisse quelque peu le lecteur sur sa faim. Jean-Jacques Susini, ancien membre du RPF ayant basculé dans l'action clandestine pour sauver l'Algérie française, préfère parfois esquiver une question délicate, refusant même de répondre à certaines demandes qui, après tant de temps, auraient mérité des éclaircissements.
Des questions, mais aussi des malaises
Susini a même tenu à se désolidariser du livre en envoyant une insertion selon laquelle «les raisons de la naissance de l'OAS sont vues à travers un prisme déformant». Trop de gens, dans «l'intelligentsia de gauche», n'auraient, selon lui, «toujours pas compris le sens du combat de l'OAS. Je me refuse à en être le complice». Or ce ne sont pas seulement les questions qui peuvent susciter quelques malaises.
L'apologie tranquille de la violence révolutionnaire peut surprendre, surtout à propos d'attentats aveugles qui ont parfois touché des personnes par erreur. Mais Susini n'a pas l'intention d'exprimer des regrets. Son témoignage vaut pour ceux qui entendent mieux comprendre, de l'intérieur, certains rouages de l'OAS, la division entre ceux de la métropole, notamment le groupe d'André Canal, dit le «Monocle noir», et ceux d'Algérie, le rôle du général Salan, assez coupé du terrain, que Susini qualifie de «contemplatif», les rivalités intestines au sein des partisans de l'Algérie française, notamment ceux du Front nationaliste, etc.
On retiendra surtout l'aveu fait par Susini d'une large complicité au sein de l'appareil d'État. De nombreux responsables, y compris dans les services de contre-espionnage, aident les membres de l'OAS. Cela permet d'expliquer pourquoi les gaullistes ont eu recours aux «barbouzes» et même à d'autres individus moins fréquentables encore, proches du milieu. C'est ce que le général de Gaulle appellera dans sa conférence de presse du 21 février 1966 des «éléments clandestins», destinés à «s'informer de ce que tramaient en Algérie et en métropole les organisations subversives». Ce «pacte scélérat» laissera longtemps des traces dans l'histoire politique de la Ve République. Car la politique du pire conduit toujours au pire.