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 Mali : Tentative de coup d'Etat militaire en cours

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Jamel
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MessageSujet: Mali : Tentative de coup d'Etat militaire en cours   Mali : Tentative de coup d'Etat militaire en cours Icon_minitimeJeu 22 Mar - 5:27

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Mali : tentative de coup d'Etat militaire en cours

Créé le 21-03-2012 à 20h46 - Mis à jour le 22-03-2012 à 03h23

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Des dizaines de militaires maliens se disant excédés par le manque de moyens pour combattre la rébellion touareg et les groupes armés dans le nord de leur pays, ont manifesté mercredi en tirant en l'air à Bamako où ils ont investi le siège de la radio-télévision publique.

Une tentative de coup d'Etat militaire semblait être en cours dans la nuit de mercredi à jeudi au Mali, menée par des soldats qui, excédés par le manque de moyens pour combattre la rébellion touareg et les groupes armés islamistes dans le nord du pays, ont attaqué la présidence.

La radio-télévision nationale occupée par des soldats mutins a annoncé mercredi vers 23H00 (locales et GMT) à Bamako une déclaration de militaires "dans un instant", mais près de trois heures plus tard, elle n'avait toujours pas été prononcée et la télévision passait de la musique malienne.

L'Office de la radio-télévision du Mali (ORTM), qui avait interrompu ses émissions depuis son occupation dans l'après-midi par les mutins, les a reprises pour passer cette annonce alors que des coups de feu de plus en plus intenses entre soldats de la garde présidentielle et mutins étaient entendus autour du palais présidentiel.

Ces échanges de tirs ont diminué plus tard dans la nuit, selon des témoins.

"On a pris le palais", a affirmé un des mutins lors d'un bref échange téléphonique avec l'AFP, sans que cette information n'ait été confirmée du côté de la garde.

Des membres de la garde présidentielle, les "Bérets rouges", qui avaient pris position autour de l'ORTM occupée ont été ramenés au palais pour le défendre.

Avant l'intensification des tirs, un membre de la garde avait affirmé qu'elle contrôlait la présidence et un conseiller présidentiel avait indiqué que le chef de l'Etat Amadou Toumani Touré, lui-même un ancien militaire, s'y trouvait toujours.

Des dizaines de militaires excédés par le manque de moyens pour combattre la rébellion touareg et les groupes armés islamistes dans le nord du pays se sont mutinés dans un camp à Kati, ville garnison près de Bamako.

Puis la mutinerie s'est étendue à la capitale elle-même dont les soldats ont parcouru les rues en tirant en l'air, semant la panique.

"Nous en avons marre de la situation dans le nord" du pays, en proie à une rébellion touareg et aux activités de groupes islamistes radicaux, a affirmé l'un d'eux.

Les soldats, qui ont investi l'ORTM, sont des jeunes. Ils ont tiré en l'air dans le siège de l'ORTM et ont fait sortir le personnel.

"Nous voulons des munitions"

"Nous voulons des munitions pour aller combattre les rebelles touareg", a déclaré un caporal du camp de Kati, d'où est partie la mutinerie.

La France, ex-puissance coloniale, a appelé "au respect de l'ordre constitutionnel" et condamné "tout recours à la violence". Le département d'Etat américain a pressé le Mali de régler les tensions qui divisent le pays "à travers le dialogue et non la violence".

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "appelé au calme et à ce que les doléances soient résolues pacifiquement et dans le respect des normes démocratiques".

Début février, des femmes et proches de soldats avaient manifesté dans plusieurs villes, dont Bamako, pour dénoncer le silence sur la situation de ces soldats et la "mollesse du pouvoir" face à la rébellion.

Certaines de ces manifestations avaient tourné à la violence et des propriétés appartenant à des Touareg et d'autres Maliens et étrangers à la peau claire, saccagées.

Le président Touré avait réussi à calmer l'ardeur des femmes de soldats en leur promettant en particulier qu'elles pourraient avoir des nouvelles de leurs maris au front.

Le Mali est confronté depuis mi-janvier à des attaques du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres rebelles touareg, dont des hommes lourdement armés qui avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi, qui ont pris plusieurs villes du nord du pays.

Un mouvement islamiste armé touareg, Ançar Dine (Défenseur de l'islam) qui veut imposer la charia au Mali par la lutte armée, a affirmé contrôler trois villes dans le nord-est du pays, près de la frontière algérienne: Tinzawaten, Tessalit, Aguelhok.

Le gouvernement malien a en outre accusé Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a des bases dans le nord du Mali d'où elle opère dans plusieurs pays du Sahel, de combattre avec le MNLA. Aqmi a été en particulier accusée d'avoir exécuté sommairement près d'une centaine de soldats maliens à Agulhok.

Le premier tour de l'élection présidentielle, à laquelle le président Touré qui a épuisé ses deux mandats de cinq ans ne se représente pas, est en théorie prévu le 29 avril au Mali, couplé à un referendum constitutionnel.

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MessageSujet: Coup d'Etat au Mali : «C'est l'Algérie qui prend tous les risques»   Mali : Tentative de coup d'Etat militaire en cours Icon_minitimeVen 23 Mar - 9:45

Mali : Tentative de coup d'Etat militaire en cours Logo-elwatan-3ee012

Actualité > International

Coup d’Etat au Mali : «C’est l’Algérie qui prend tous les risques»

Publié le 23.03.12 | 10h00

Mali : Tentative de coup d'Etat militaire en cours Une_918796_465x348

Plus de 1000 kilomètres de frontières communes. Des accords de paix signés à Alger pour mettre fin à la rébellion touareg de 2006.

Plus de 30 000 Maliens réfugiés dans le Sud algérien. Un ventre mou dans lequel circulent des terroristes d’AQMI et des contrebandiers. Le Mali et l’Algérie ont bien des choses en commun. Le coup d’Etat militaire, qui a renversé hier le président Amadou Toumani Touré, aura donc des répercussions inévitables sur la situation sécuritaire au Sahel et sur les relations bilatérales. «Depuis 1960 (indépendance du Mali, ndlr), l’Algérie n’a jamais connu une telle instabilité à ses frontières sud», relève le politologue M’hand Berkouk. «Elle supporte toute la charge de l’instabilité de la région, constate aussi l’ancien ministre et diplomate algérien Abdelaziz Rahabi. Pendant dix ans, en Afrique, l’Algérie a privilégié les relations multilatérales au détriment des relations bilatérales. Tout ça pour avoir une place au G8. Elle est en train de payer cette politique.»

Au Club du Sahel et de l’Afrique du Sud (Organisation de coopération et de développement économiques) à Paris, le directeur Laurent Bossard, joint par téléphone, se montre aussi très inquiet : «On n’a pas encore une vision très claire de ce qu’est et ce que veut ce Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat, mais il semblerait qu’il souhaite régler la rébellion au Nord-Mali par la force. Et l’intensification des conflits dans la région, qui risquent de durer, se ressentira immanquablement en Algérie, car le Sahel est un problème partagé entre les deux pays.» Mais à quoi l’Algérie sera-t-elle confrontée ?

A de nouveaux interlocuteurs avec lesquels elle devra compter

Alger a rapidement réagi au coup d’Etat, hier, en rejetant «fermement» ce «changement anticonstitutionnel», mais «il est clair qu’elle n’aura pas d’autre choix que de faire avec le pouvoir en place, à moins que l’Union africaine, qui condamne les coups d’Etat, décide de mettre le Mali en quarantaine. Mais elle ne le fera probablement pas, car ce n’est qu’une condamnation de principe», explique la politologue Louisa Aït Hamadouche. Même si l’Algérie pourrait «invoquer l’insécurité à ses frontières pour négocier avec les rebelles sans l’aval du pouvoir central malien, elle ne le fera pas», admet aussi M’hand Berkouk. Interlocuteur incontournable dans la lutte antiterroriste au Sahel et dans les négociations avec la rébellion touareg, Alger – qui de toute façon n’était pas satisfaite de la politique d’ATT et de ses affinités avec les Occidentaux – continuera donc à jouer son rôle de médiateur, appuyé par ses excellents relais au Mali. «La logique de la sécurité régionale primera sur le reste, poursuit le politologue. Le gouvernement algérien devra trouver un modus vivendi avec le pouvoir quand il arrivera à s’installer.»

A un nouvel afflux de réfugiés

Selon le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, l’Algérie aurait accueilli 30 000 réfugiés maliens qui ont fui les combats entre les rebelles touareg et l’armée malienne. Aucune estimation d’ONG ne vient pour l’instant contredire ce chiffre même si, début mars, alors que le Croissant-Rouge recensait entre 500 et 600 personnes, une ONG internationale estimait les réfugiés à plus de 10 000. «Dans les semaines à venir, une guerre civile déclarée aurait pour conséquence une régionalisation du conflit, craint Laurent Bossard. Car dans ces espaces fluides, les réfugiés seraient plus nombreux à se diriger vers l’Algérie mais aussi vers le Niger, qui a une frontière commune avec… l’Algérie. Et cette situation aggravera par ailleurs une crise alimentaire sévère.»

A la nécessité de maintenir l’intégrité territoriale malienne sans faire de l’ingérence

«Il est très important qu’Alger maintienne sa ‘‘neutralité positive’’», explique Louisa Aït Hamadouche. En d’autres termes, qu’elle continue de promouvoir un projet économique et politique qui maintienne l’intégrité territoriale du Mali, sans s’ingérer dans les affaires internes de ce pays, une des constantes de sa politique étrangère. «La rébellion touareg doit trouver une solution politique négociée à l’intérieur du Mali», insistent le politologue Ahmed Adimi et Abdelaziz Rahabi. Un difficile exercice d’équilibriste d’autant que cette unité est gravement menacée. Aux revendications d’indépendance des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) depuis janvier dernier, se profile l’ombre d’une autre fracture. «Le pire des scénarios serait qu’en plus d’une guerre entre les rebelles touareg et les militaires au Nord, une autre guerre civile éclate entre les militaires loyalistes et putschistes», précise Laurent Bossard. «Il serait dangereux que la lutte contre le terrorisme et celle contre la rébellion soient mises sur un pied d’égalité, estime aussi Louisa Aït Hamadouche. Que l’amalgame soit fait entre les revendications d’ordre socioéconomique et celles d’ordre politique.» Là aussi, le risque est réel, surtout après l’apparition du groupe Ançar Edine, dirigé par Iyad Ag Ghaly, une figure historique de la rébellion touareg qui s’inscrit dans le terrorisme salafiste.

A une «pakistanisation» de la région sud

«Je suis très inquiet par ce qui se passe au Mali et du rôle que l’on veut faire jouer à l’Algérie», confie Abdelaziz Rahabi. Sa crainte : que les Américains, en sous-traitant la lutte contre le terrorisme à l’Algérie, appréciée pour son équipement et son savoir-faire en la matière, en fassent une cible de choix, comme le prouvent les prises d’otages régulières et l’attentat à Tamanrasset le 3 mars dernier. «Ils ont mené la même politique au Pakistan pour combattre Al Qaîda en Afghanistan», ajoute-t-il. Autre menace d’instabilité à ne pas sous-estimer : la Libye, où les équilibres précaires instaurés par El Gueddafi ont été rompus. Un avis que partage le politologue Ahmed Adimi : «On voit bien que, malgré les demandes d’aide internationale, la France et les Etats-Unis ne veulent pas régler le problème au Sahel.» Pour Abdelaziz Rahabi, un des problèmes est lié à la différence de lecture sur les raisons de cette instabilité. «L’Algérie et la France sont d’accord sur les mesures à prendre pour sécuriser le Mali, mais pour le reste de l’Europe, le terrorisme au Sahel n’est pas une priorité. Son engagement reste faible et circonstanciel. En résumé, c’est l’Algérie qui prend tous les risques…»

Condamnation unanime

De nombreux pays ont condamné le coup d’Etat militaire et appelé au rétablissement de la légalité. Les Etats-Unis «condamnent avec force les violences à l’initiative d’éléments des forces armées du Mali», a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney. Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, a demandé aux mutins de «mettre un terme à leur action». Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA doit tenir aujourd’hui une réunion d’urgence avec les ambassadeurs. Les 15 pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont réitéré leur politique «de zéro tolérance à l’égard de toute tentative de prise ou de maintien du pouvoir par des moyens anticonstitutionnels».

Le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, a exhorté les putschistes à «respecter la démocratie et à permettre rapidement au peuple malien de s’exprimer librement sur la situation dans le pays». La France a annoncé la suspension de sa coopération et appelé au «respect de l’intégrité physique» du président ATT. Dans un communiqué, la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, a appelé au «rétablissement de l’ordre constitutionnel et à la tenue d’élections le plus rapidement possible». Mercredi soir, dès les premières informations sur la situation à Bamako, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait «appelé au calme et à ce que les doléances soient résolues pacifiquement».

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Edito : une stratégie du clan Sarkozy

La première chose qu’on ne peut se cacher dans la crise malienne, c’est l’implication directe de la France qui, presque officiellement, a soutenu la rébellion qui causait pourtant tant de soucis aux autorités maliennes. On s’est rendu compte que le Quai d’Orsay était le mieux informé sur le déroulement du putsch. Le Quai n’a jamais demandé un retour au pouvoir de ATT, président élu, bien qu’il fût à seulement quelques semaines de la prochaine présidentielle et qu’il n’allait pas briguer à nouveau la magistrature suprême. Le Mali, rappelons-le, est un pays du pré carré ex-colonial et la France, qui contrôle la monnaie qui y a cours, ne s’y considère pas comme un simple partenaire.

La France n’a jamais toléré dans «sa» sous-région un coup d’Etat, une contrariété stratégique majeure, une rébellion, voire une victoire électorale, si elle ne l’a pas elle-même commandité – comme on l’a vu avec les années Gbagbo. L’Elysée n’a jamais pardonné à ATT d’avoir refusé la présence de l’armée française sur son sol dans la soi-disant mobilisation contre AQMI. De plus, le Mali, qui s’est montré plutôt tiède sur la Libye d’El Guddafi et la Côte d’Ivoire, avait refusé obstinément de ratifier les accords de réadmission des immigrés expulsés par la France. Le coup d’Etat procède donc d’une stratégie du clan Sarkozy.

L’Elysée va rapidement proclamer la «normalisation» avec sa cohorte de promesses d’élections avec calendrier, comme s’il n’y en avait jamais eues auparavant. Cette même France va organiser un équilibre entre la rébellion touareg et la junte militaire qui sera appuyée de marketing dans les médias français. Dans ces conditions, des moyens militaires colossaux – voire une base militaire – seront offerts au Mali «à la demande», l’objectif étant de sécuriser durablement les investissements français en Libye, nouvelle vache à lait. ATT avait cru pouvoir refuser de concéder toutes ces facilités, et le scrutin présidentiel envisagé risquait de compliquer l’équation française.

Une génération «spontanée» de putschistes est toujours l’équation finale, la plus facile. Il ne faut jamais oublier que le mandat de Sarkozy a toujours été celui de VRP des capitalistes français, ceux-là mêmes qui, parallèlement, ont accaparés les médias les plus tonitruants. Et on a pu noter leur capacité à rester insensibles face à la masse de nos morts. Ce énième coup de force est un coup porté à l’UA et à l’Afrique tout entière. L’UA demeure une organisation bureaucratique qui ne vaut rien. Du moins jusqu’à date, comme disent les Québécois.

Par Jean-Marc Soboth : journaliste d’investigation

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MessageSujet: Editorial de M : Saadoune : Pas d'optimisme pour le sahel   Mali : Tentative de coup d'Etat militaire en cours Icon_minitimeSam 24 Mar - 7:03

Mali : Tentative de coup d'Etat militaire en cours Header

Samedi 24 mars 2012

Editorial :

PAS D'OPTIMISME POUR LE SAHEL

par M. Saadoune

Le Mali s'enfonce dans la crise après le putsch contre le président Amadou Toumani Touré (ATT), qui a été, sombre présage, immédiatement accompagné d'actes de pillage contre des institutions publiques et des particuliers. Il est difficile de se prononcer sur l'avenir d'un putsch qui advient alors que les élections présidentielles étaient prévues pour la fin du mois d'avril et que le nord du pays connaît un renouveau de la rébellion targuie.

Le Mali se présente comme un cas d'école, où les vieux problèmes internes, purulents et en suspens sont rallumés et portés à incandescence par un contexte externe. La destruction violente du régime de Kadhafi par les forces de l'Otan ne pouvait rester sans conséquence. Les plus optimistes espéraient une redistribution pacifique des cartes politiques dans un Sahel ouvert à tous les vents. Depuis plusieurs semaines, il était évident que l'optimisme n'est pas de mise. C'est bien le mauvais scénario qui s'est confirmé au fil des semaines avec une redistribution des armes à une échelle encore indéfinie. Cette redistribution pèse déjà lourdement en Libye avec des milices organisées sur des bases régionales et tribales qui entravent le rétablissement d'un fonctionnement à peu près normal du pays. Des forces centrifuges émergent avec des demandes d'autonomie nourries, semble-t-il, par des incitations externes que le CNT n'ose pas nommer avec précision.

Ce ne sont pas seulement les milices locales qui se sont servies dans les arsenaux de la «djamahirya» détruite, mais d'autres acteurs de la grande zone grise sahélienne. L'impact de l'intrusion musclée des forces externes en Libye pèse lourdement sur toute la région. Le «retour» au pays des Targuis, que le régime et les services de Kadhafi utilisaient dans un jeu manœuvrier et confus dans la région, ne se fait pas dans la discrétion.

C'est un retour armé - et ce n'est pas une surprise - qui provoque une remise en cause brutale du statu quo dans le nord du Mali. Ses effets sont désormais à Bamako et risquent de s'étendre. Le mouvement, mené par des petits gradés et des soldats du rang, a commencé par une «simple» mutinerie. Puis il s'est transformé en coup d'Etat par défaut de résistance des forces loyalistes. Cela donne une idée claire de l'état de déliquescence d'un Etat qui a déjà pratiquement perdu le Nord au profit des rebelles. Les putschistes maliens, qui n'ont pas été suivis par les hauts gradés et le gros de la classe politique, sont en train d'arrêter à tour de bras.

Mais ils n'ont pas les idées claires sur l'avenir. Ils reprochent au président ATT de ne pas leur avoir donné les moyens de faire face à la rébellion au Nord. Pourtant, l'un des effets les plus certains de ce coup d'Etat est de donner du temps aux rebelles pour s'installer et étendre leur influence.

L'Union africaine et pratiquement l'ensemble des capitales du monde condamnent le coup d'Etat ; mais cela suffira-t-il à faire rentrer les jeunes militaires dans leurs casernes ? C'est le scénario le plus optimiste. Mais encore une fois, l'optimisme dans le Sahel, où les acteurs gris gouvernementaux et non gouvernementaux ont reçu un afflux inespéré d'armes et probablement de fonds, n'est pas de mise.

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