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Quevilly terrasse l'OM !
Mis à jour le 21/03/2012 à 00:20 | publié le 19/03/2012 à 19:21
Nouvel exploit de Quevilly qui élimine l'Olympique de Marseille au bout de la prolongation (3-2, a.p). Les Phocéens se sont accrochés mais n'ont pas pu empêcher le club haut-normand de disputer une nouvelle demi-finale de Coupe de France.
Quevilly-Marseille 3-2Quevilly : Valéro (6e), Ayina (111e, 119e)
Marseille : Rémy (85e, 113e)
Marseille, ça devient inquiétant. Au bout d'un match qui aura longtemps souligné ses insuffisances du moment, l'OM essuie une élimination qui fera date, rejoignant les épisodes Carquefou en 2008 ou, dans une moindre mesure, Evian en 2011. Quevilly s'apprête, lui, à disputer sa deuxième demi-finale de Coupe de France, après 2010 (face au PSG). Une qualification que les Hauts-Normands auront arrachée au bout d'un scénario complètement fou qui les a emmené en prolongation après 90 minutes intenses. Et en surprenant littéralement le club phocéen, d'entrée, grâce à une belle reprise de Valéro, servi par une déviation de Colinet (1-0, 6e). Sonné, Marseille avait bien du mal à repartir. Entre l'individualisme de Jordan Ayew, les contrôles manqués de Brandao, ou les tentatives mal conclues par Gignac (15e, 22e, 24e), l'OM ne perturbait pas vraiment une valeureuse équipe de Quevilly.
Coulibaly, le gardien, devait toutefois intervenir devant un coup de tête de Diarra (12e) et un centre-tir vicieux de Fanni (44e), les deux seules grosses opportunités à se mettre sous la dent pour les visiteurs en première période. Compacts mais pas assez lucides en contres, à l'image de Laup (13e, 58e), Valéro (48e, 84e) ou Jouan (72e), les Hauts-Normands s'appuyaient sur l'ambiance festive du stade d'Ornano pour tenir le choc dans une seconde période plus compliquée physiquement. Reculant de plus en plus, ils devaient faire face à un OM plus conquérant avec les entrées de Rémy et Amalfitano, chargés de dynamiser le secteur offensif. Mieux équilibrée, la bande à Deschamps finissait par égaliser, un long centre de Fanni étant dévié par André Ayew vers Rémy qui, en renard, fusillait Coulibaly (1-1, 85e).
Ayina en sauveurQuevilly pouvait nourrir quelques regrets de se faire rejoindre aussi tardivement et la prolongation était inévitable. Elle penchait forcément à l'avantage de l'OM, plus frais. Mais, malgré une large domination terrioriale, les Olympiens se faisaient surprendre sur un contre lancé à toute vitesse et conclu par Ayina, fraîchement entré (2-1, 111e). Avec caractère, Marseille revenait toutefois dans la foulée grâce à l'inévitable Rémy, pour la copie conforme du premier but (2-2, 113e). Un scénario fou qui paralysait les vingt-deux acteurs, lesquels multipliaient les approximations. A l'image de cette sortie manquée de Bracigliano, sur un long coup franc, qui permettait à Ayina, à l'affût, de se muer en sauveur du club (3-2, 119e). Une dernière action symbole des doutes phocéens du moment face à l'enthousiasme débordant des pensionnaires de National. D'Ornano pouvait célébrer la qualification, la nuit sera courte. Elle le sera sans doute également pour les Marseillais. Mais pas pour les mêmes raisons…
Les joueurs du matchAssommé par le but égalisateur de Rémy à la fin du temps réglementaire, Quevilly était à la recherche de son second souffle pour la prolongation. Et c'est là qu'a surgi
John Ayina. Entré à la 90e minute, l'attaquant quevillais a inscrit un doublé salvateur pour terrasser l'OM. Une soirée inoubliable pour ce joueur formé… au PSG. On signalera également les grosses prestations d'
Anthony Laup, virevoltant au milieu, et de
Grégory Beaugrard, impérial en défense.
On n'a pas aiméL'OM avec ou sans
Loïc Rémy n'est pas le même. L'international français a bien cru permettre à son équipe d'arracher sa qualification. Mais c'était sans compter sur la faible prestation de ses partenaires. A commencer par
Gennaro Bracigliano, plutôt fébrile dans son but à l'image de ce dernier but encaissé. Et dire qu'il devra garder les cages de l'OM face au Bayern dans une semaine...