Les radicaux devraient soutenir l'UMP

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Les radicaux devraient soutenir l'UMP

Mis à jour le 09/03/2012 à 09:27 | publié le 09/03/2012 à 09:04


Le président du Parti radical et ex-ministre Jean-Louis Borloo a assuré ce matin sur Europe 1 que son parti souhaitait poursuivre sa coalition avec l'UMP, tout en évoquant l'hypothèse que lui-même n'aille pas au meeting de Nicolas Sarkozy à Villepinte.

Interrogé par Europe 1 sur la position de sa formation, qui se réunit en congrès samedi, l'ex-ministre de l'Ecologie a répondu: "l'ensemble du Parti radical ne veut pas changer de coalition" et "la coalition, c'est un partenariat avec l'UMP, c'est assez clair". "On ne veut pas donner le sentiment qu'on a quitté l'UMP pour être réabsorbés", a-t-il nuancé.

Interrogé sur l'éventualité de sa présence au meeting de Nicolas Sarkozy dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis), Jean-Louis Borloo s'est exclamé :"'ne faisons pas de ce meeting l'absolu, l'alpha et l'oméga". "Si nous n'y sommes pas, ça ne voudra pas dire qu'il n'y a pas soutien au président, et si nous y sommes ça ne voudra pas dire qu'on a perdu notre personnalité". Il pourrait donc se rallier sans aller à Villepinte ? "C'est une hypothèse", a répondu le député du Nord.

Interrogé mercredi sur la présence à ce meeting de celui qui a renoncé à l'automne à être candidat à l'élection présidentielle, Jean-François Copé avait répondu : "a priori oui". Mais l'entourage de l'ex-ministre s'était dit "très étonné qu'on annonce sa venue".

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Le soutien «vigilant» du Parti radical à Sarkozy, Borloo évite Villepinte

Publié le 10.03.2012, 10h39 | Mise à jour : 18h12


Le patron du Parti radical Jean-Louis Borloo a exprimé vendredi son soutien à Nicolas Sarkoz, tandis que Rama Yade a prévenu qu'elle ne se rallierait pas au président-candidat.

Nicolas Sarkozy ne pourra pas compter sur Jean-Louis Borloo dimanche à Villepinte. Le patron du Parti radical (PR), qui a renoncé à se lancer dans la course à l'Elysée, n'assistera pas au grand meeting du président-candidat, en dépit de son soutien au chef de l'Etat. Et des annonces de l'UMP. «Fondamentalement, je ne souhaite pas être à Villepinte demain», a-t-il déclaré dans son discours de clôture du congrès du PR. «Pour quelle raison ? Je sais que ça fait pas plaisir à certains. Pas pour dire que je boude, pas pour faire la mijorée... Simplement j'ai besoin d'entendre le discours au fond avant de vous engager ! C'est le discours fondateur de la campagne ! (...) Ça ferait perdre toute crédibilité à notre vigilance, c'est aussi simple que ça.» Son absence à Villepinte, annoncée ce matin par BFM-TV, avait déjà été confirmée à la mi-journée par Dominique Paillé.

Paillé : «La balle est dans le camp de Nicolas Sarkozy»

Au sein du plus vieux parti de France, les dissensions s'expriment ouvertement sur la stratégie à suivre depuis que le PR a quitté l'UMP. Des voix, notamment celle de Rama Yade, s'élèvent contre «la droitisation» du parti de la majorité présidentielle. Les 800 à 900 délégués étaient appelés en fin d'après-midi à se prononcer pour ou contre une résolution de soutien à Nicolas Sarkozy. 76% ont voté pour un soutien «vigilant», 24% contre. Certains ont refusé d'y participer.

Face à la «vigueur» des débats, selon l'expression de Rama Yade, Jean-Louis Borloo a mis son poids dans la balance, appelant ses troupes à voter en faveur de cette motion : «Oui à un partenariat, non à un alignement sans conditions.» Le texte inclut «la réaffirmation de l'indépendance politique du Parti radical, la volonté de construire une nouvelle force politique parlementaire centrale avec les autres formations progressistes, républicaines et centristes sans aucune exclusive», rapporte l'AFP. Il préconise «un engagement vigilant et exigeant» derrière Nicolas Sarkoy «face à la coalition de la gauche et de l'extrême gauche et au risque du Front national».

«Ça risque d'être sportif», avait prévenu Dominique Paillé avant le vote. «Un blanc-seing au président de la République n’est pas envisagé par les congressistes», prévenait-il. Le président-candidat doit s'engager sur les propositions du Parti radical, ses «valeurs humanistes». «La balle est dans son camp s'il veut faire avec nous un bout de chemin.»

Yade : «Nous avons le sentiment, nous, les républicains, d'avoir le pistolet du FN sur la tempe»

Dans la matinée, l'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade a annoncé qu'elle ne soutiendrait pas Sarkozy. «Ce n'est pas parce que Jean-Louis Borloo n'est pas candidat qu'il me faut en choisir un autre (...). En 2007, Nicolas Sarkozy dictait le tempo, imposait les débats. Aujourd'hui, nous avons le sentiment, nous, les républicains, d'avoir le pistolet du FN sur la tempe», déclare Rama Yade au Monde.fr. Dénonçant la «stratégie de droitisation qui ne fera pas reculer le FN», elle ne se rendra pas non plus à Villepinte. «On nous explique que certaines civilisations sont inférieures à d'autres, et, en même temps, on nous dit que le FN est un parti nationaliste et socialiste. Où tombera le curseur ? Vous comprendrez que j'ai besoin de savoir cela précisément avant de m'engager», insiste-t-elle.

Jégo : «Engageons-nous vite pour peser sur la campagne et équilibrer l'UMP»

Favorable à un engagement immédiat derrière l'UMP, Yves Jégo, vice-président du PR, jugé que Rama Yade «commet une erreur». L'ancienne secrétaire d'Etat du gouvernement Fillon «confond une aigreur personnelle, un intérêt personnel avec l’intérêt général», tacle l'ex-ministre de Sarkozy au micro de BFM-TV.

Vendredi sur Europe 1, Borloo avait lancé : «Ne faisons pas de ce meeting de Nicolas Sarkozy l’absolu ou l’alpha et l’omega. Si nous n’y sommes pas, ça ne voudra pas dire qu’il n’y a pas un soutien au président. Si nous y sommes, ça ne voudra pas dire qu’on a perdu notre personnalité.» Sa présence avait été annoncée en début de semaine par l'UMP, dont le candidat ne parvient pas à décoller dans les sondages.

VIDEO. Borloo : «Ne faisons pas de ce meeting de Nicolas Sarkozy, l’absolu ou l’alpha et l’omega»