SBA - Les hallaba pompent les stations-service : Le SNTT dénonce et interpelle le wali

Dimanche 04 Mars 2012

Sidi Bel Abbès - Les hallaba pompent les stations-service :

Le SNTT dénonce et interpelle le wali

Le secrétaire du syndicat national des transports par taxis (SNTT) a décidé de réagir face à la mainmise des trafiquants de carburant, appelés communément hallaba, sur plusieurs stations-service de la capitale de la Mékera.

Le syndicat, qui dénonce la présence en masse de ces trafiquants au niveau des points de vente dans une activité frauduleuse qui a fini par les assécher dès les premières heures de la matinée, vient d’adresser, en effet, une correspondance au wali de Sidi Bel Abbès dont une copie a été transmise à la Rédaction.

Dans cette correspondance, le SNTT pointe du doigt les hallaba qui sévissent de plus en plus sur le territoire de la wilaya. Le syndicat sollicite à cet effet la mise en place de dispositions à même de permettre de réguler la distribution du carburant au niveau des stations-service et faire échec à ces trafiquants.

Selon le contenu de la correspondance, des camions et des semi-remorques immatriculés dans d’autres wilayas viennent quotidiennement s’approvisionner en carburants au niveau des stations-service de Sidi Bel Abbès, faisant deux à trois rotations par jour au détriment des transporteurs de la wilaya qui rentrent bredouilles. «Cet état de fait nous contraint à mettre sur cale nos véhicules et cesser nos activités, à cause de la pénurie de carburants», ajoutent les chauffeurs de taxi dans leur pétition. Le SNTT ajoute encore : «ces clients indésirables ont redoublé ces derniers jours d’intensité dans le but de faire passer le maximum de carburants de l’autre côté des frontières».

A chaque fois où les taxieurs, transporteurs et même les automobilistes se rendent aux stations, ils se voient bousculer par les hallaba qui n’obéissent qu’à la loi de la contrebande, dont fait l’objet ce produit énergétique qui assure à ces trafiquants des temps modernes des bénéfices incalculables estimés à pas moins de 4 millions de centimes par jour, selon le représentant du SNTT. Le calvaire des transporteurs ne trouvera pas de dénouement tant qu’un arrêté limitant l’approvisionnement ne serait pas mis en exécution, conclut la pétition du SNTT.

Fatima A.