Allemagne-France : un test majeur pour les Bleus

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Allemagne-France : un test majeur pour les Bleus

À cent jours du début de l’Euro 2012, les Bleus, toujours en quête de certitudes sur leur jeu et leur potentiel, défient ce soir à Brême l’une des nations références.

Publié le 29.02.2012, 08h36


Weserstadion, brême (allemagne), hier. Face à un redoutable adversaire, les Français vont devoir hausser leur niveau de jeu s’ils ne veulent pas repartir avec une lourde défaite dans leurs valises.

Le modèle allemand, suite. On ne sait pas trop encore s'il s'agit vraiment de l’exemple à suivre pour notre économie mais le football peut d'ores et déjà répondre à la question : oui, il existe un modèle allemand à copier. « L'Allemagne produit désormais des joueurs différents, souligne Laurent Blanc. Son jeu n'a plus rien à voir avec celui pratiqué il y a vingt-trente ans. Ce n'est plus le rouleau compresseur. Désormais, ça va très vite, c'est très technique. »

La Nationalmannschaft, selon le sélectionneur français, figure à cet instant « parmi les deux meilleures équipes du monde avec l'Espagne ». C'est ainsi que ses Bleus, du haut de leur football riquiqui et passablement ennuyeux depuis six ans, c'est-à-dire la retraite de Zidane, vont se frotter au meilleur football qui puisse exister. Et Laurent Blanc veut même gagner ce match. Inconscient, le patron des Bleus ? Non, il cherche à partir à l'Euro, en juin prochain, avec un peu de confiance. Ce baume au cœur permettrait peut-être à sa sélection de jouer un peu mieux.

«J'attends de mon équipe qu'elle montre enfin des améliorations dans le jeu»

Un peu mieux, cela peut signifier beaucoup mieux. Car si certains Bleus se montraient à la hauteur de leur talent individuel et de leurs performances en club, la France avancerait sur des standards beaucoup plus séduisants. Aujourd'hui, elle ne joue pas aussi bien que le potentiel de chaque joueur le suppose. Nasri, Ribéry, Abidal ont par exemple le droit de temps en temps de briller sous le maillot tricolore comme ils le font le week-end en championnat.

Pour vaincre à Brême, Blanc propose un fil conducteur : « J'attends de mon équipe qu'elle montre enfin des améliorations dans le jeu. On doit être meilleurs. On n'arrive pas à être réguliers. Lors des vingt-cinq premières minutes, nous devrons répondre à l'engagement car l'Allemagne attaque vite et dans les espaces. » Et après ? « Il faudra mettre en place des choses que nous allons travailler. » Suspense...

En fait, cet Allemagne - France est un révélateur à l'envers. On sait que les Bleus ne sont pas à la hauteur de leur adversaire du jour et ne le seront pas non plus dans quatre mois à l'Euro. Ce test doit nous montrer si nos lacunes sont irrémédiables ou si l'espoir existe. L'équipe de France peut exploser ce soir et ce ne serait pas une immense surprise. Elle peut aussi résister à l'Allemagne dans des proportions plus ou moins fortes. Depuis des mois, les Bleus souffrent, patinent, piétinent. Les Allemands vont maintenant placer le curseur sur nos maux et nous dire si ça va mal ou très mal. Il y a une réponse que l'on préfère.

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Test convaincant pour les Bleus

Mis à jour le 01/03/2012 à 00:34 | publié le 29/02/2012 à 12:49


Olivier Giroud a marqué son 1er but en bleu

Belle performance réalisée par l'équipe de France qui est allée battre l'Allemagne en amical (1-2). Un succès convaincant enregistré par les Bleus face à une décevante équipe allemande qui essuie son premier revers depuis onze mois.

Allemagne-France 1-2

Allemagne : Cacau (90e+1)
France : Giroud (21e), Malouda (69e)

Ce périple à Brême constituera t-il un acte fondateur dans le renouveau de cette équipe de France ? Après l'Angleterre (1-2) et le Brésil (1-0), les Bleus ont en tout cas prouvé qu'ils affectionnaient particulièrement les grosses affiches. Ce succès en Allemagne confirme la belle série d'invincibilité des Français (18 matches désormais) et peut servir de référence, après la rencontre en Bosnie de septembre 2010 (0-2), seul succès jusque-là à avoir marqué l'ère Laurent Blanc. Le sélectionneur français pourra donc s'appuyer sur cette rencontre qui aura réuni pas mal d'ingrédients indispensables pour espérer exister à l'Euro. D'abord le socle défensif qui est apparu bien solide dans les rares temps forts de la Nationalmannschaft. Si le duo Cabaye-M'Vila a parfois paru tendre, la défense a répondu présente face au potentiel offensif prometteur des Allemands. Mais avant d'être sollicités, les Bleus se sont facilités la tâche, malgré des débuts un peu hésitants.

Leur capacité à se montrer dangereux sur coups de pieds arrêtés - notamment un coup de tête de Cabaye bien repoussé par Wiese (16e) - les mettait peu à peu en confiance. Et, symbole d'une prise de risques affichée, Debuchy délaissait sa défense pour venir apporter le surnombre et offrir à Giroud son premier but en sélection (0-1, 21e). Une ouverture du score qui permettait à la France de laisser venir des Allemands sur courant alternatif. C'était le moment choisi par la défense pour afficher sa solidité, de Rami, auteur de deux beaux sauvetages dans la surface (31e, 32e), à Lloris, surtout, qui sortait le grand jeu devant Reus (30e, 57e), Klose (34e, 42e) et Ozil (60e). Le poteau sauvait même le portier français sur une tête de Badstuber (35e). Au cœur d'une seconde période bien maitrisée, les Français réussissaient même enfoncer le clou par le nouvel entrant Malouda, à l'issue d'un nouveau centre de Debuchy (0-2, 69e). Un break mérité pour des Bleus qui éteignaient les hommes de Joachim Löw, dont la réduction du score par Cacau se révélait trop tardive (1-2, 90e+1). Solides et parfois séduisants dans le jeu, les Bleus tiennent peut-être là leur match référence...

Les joueurs du match

L'équipe de France a pu s'appuyer sur deux « extrémités» décisives. En l'absence de Benzema et Rémy, et pour sa première titularisation en sélection, Olivier Giroud aura fait belle impression en usant de son gabarit pour peser sur la défense allemande. Avec à la clé un but opportuniste, offert par un Mathieu Debuchy à l'origine des deux buts. On signalera par ailleurs les parades décisives d'Hugo Lloris, qui a parfaitement rempli son rôle de capitaine.

On n'a pas aimé

Si la prestation française a convaincu, certains joueurs ont déçu, à commencer par Samir Nasri, qui a souvent ralenti le jeu par des temporisations excessives, et Franck Ribéry, encore décevant à gauche et sorti sur blessure à la pause. Egalement en difficulté, Yann M'Vila a semblé trop tendre à ce niveau pour s'opposer à Özil et consorts. De la personnalité et de l'expérience, il en manque encore.

Résultats des matches amicaux :

Mercredi 29 février

Chypre Serbie 0-0
Israël Ukraine 2-3
Roumanie Uruguay 1-1
Turquie Slovaquie 1-2
Danemark Russie 0-2
Autriche Finlande 3-1
Croatie Suède 1-3
Grèce Belgique 1-1
Suisse Argentine 1-3
Allemagne France 1-2
Irlande Rep-Tchèque 1-1
Irlande du Nord Norvège 0-3
Italie Etats-Unis 0-1
Pologne Portugal 0-0
Slovénie Ecosse 1-1
Angleterre Pays-Bas 2-3
Espagne - Venezuela 5-0

Allemagne-France en images :