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Sony joue gros avec sa PS Vita
Mis à jour le 20/02/2012 à 19:27 | publié le 20/02/2012 à 18:52
La PS Vita est dotée d'un grand écran tactile.
Avec sa nouvelle console portable de jeux vidéo, le groupe japonais tente de faire oublier ses déboires récents.
Sony, avec sa nouvelle console de jeux vidéo portable, la PlayStation Vita (PS Vita), qui sort cette semaine aux États-Unis et en Europe, joue gros. Le groupe de Tokyo a des difficultés dans les téléviseurs et a échaudé des joueurs en ligne l'an dernier, à cause du piratage de cartes bancaires. En outre, Sony doit tenter de faire oublier le succès mitigé de la PSP. Sa première console portable devait «faire jeu égal avec la DS» de Nintendo. Au final, dans ses différentes versions, il s'est vendu deux fois moins de PSP que de DS, avec respectivement 75 millions et 155 millions d'unités.
Pour imposer sa PS Vita, Sony fait le pari de l'innovation au plan du matériel et du modèle économique. Face à l'essor des smartphones, la PS Vita est dotée d'un grand écran tactile dans une technologie avancée d'affichage (Oled) et dispose, au dos, d'un pavé tactile qui sert à jouer. Elle peut se connecter à Internet ou au réseau PlayStation Network de Sony via une connexion Wi-Fi ou le réseau 3G d'un opérateur mobile.
Hors subvention, elle est commercialisée entre 250 euros (Wi-Fi seulement) et 300 euros. Dans ses magasins, Micromania a commencé à présenter aux clients potentiels la console.
De plus, le modèle de vente évolue. La PS Vita sera proposée par des opérateurs de téléphonie mobile. Elle sera ainsi subventionnée, en partie, en échange d'un engagement d'abonnement pour les données mobiles, comme ceux proposés pour des tablettes Internet. «Nous avons signé un accord européen avec Vodafone. En France, SFR proposera la console en exclusivité», précise Philippe Cardon, le directeur général de la division jeux de Sony pour la France. SFR devrait avoir trois à six mois d'avance sur les autres opérateurs, si Orange, Bouygues Telecom ou Free Mobile voulaient la proposer.
Console à un euroC'est une première pour le lancement d'une console de jeux portable, même si des opérateurs de téléphonie mobile, des chaînes de télévision payantes, des câblo-opérateurs et des fournisseurs d'accès à Internet ont déjà offert ou vendu à des prix minimes des consoles en échange d'un abonnement de longue durée à leur service. SFR propose ainsi la console à 29 euros, qui inclut 100 euros de remboursement. Et son prix tombe à 1 euro à condition de souscrire un abonnement à 37 euros par mois, avec 3 Go de données compris. «Le but est de proposer une console qui pourra à la fois satisfaire les joueurs et leur permettre de “socialiser” avec les autres joueurs qui se trouvent autour d'eux», précise Philippe Cardon. Et d'ajouter que la console va disposer «à sa sortie d'une cinquantaine de titres. Une vingtaine pourront seulement être téléchargés, dont 7 ont été conçus chez Sony».
En téléchargement, les jeux devraient coûter une dizaine d'euros de moins que ceux disponibles en magasin. Ces titres devraient être plus riches «que les jeux comme Fifa pour smartphone qui coûtent 1 à 2 euros mais qui ont moins de fonctionnalités. Le
casual gaming (les jeux simples, NDLR) pour smartphone et tablette est complémentaire de notre activité. Il sert à élargir le public de joueurs», assure le responsable de Sony. Néanmoins, malgré un score de 0,5 million de PS Vita vendues au Japon en moins d'un mois, certains détracteurs assurent qu'elle décolle moins vite que la PSP.