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L'UMP salue l'entrée de Sarkozy dans l'arène
Mis à jour le 17/02/2012 à 20:18 | publié le 17/02/2012 à 20:17
Nicolas Sarkozy (ici à Annecy) « va enchaîner les meetings et répondre aux attaques » prédit Bernard Debré, qui se réjouit de l'entrée en campagne du président-candidat.
Plus de 11.000 personnes sont attendues dimanche à Marseille pour le deuxième meeting du président-candidat.
Il y a «un engouement énorme» pour le meeting que Nicolas Sarkozy doit animer dimanche au parc Chanot, à Marseille. Le député des Bouches-du-Rhône Renaud Muselier est le premier surpris: «C'est un enthousiasme que je n'avais jamais senti aussi intense pour les autres campagnes, même pour celles de Jacques Chirac.»
Le premier adjoint de Marseille raconte que le standard de la fédération UMP, pris d'assaut par les appels téléphoniques, «a sauté», qu'il a fallu réserver 150 cars (au lieu de 50) et, qu'au final, «on attend 11.000 personnes», pour une salle dont la capacité est d'environ 7000 places. «Les inscriptions n'arrêtent pas. Même les gens qui ne sont pas encartés UMP veulent venir. Il y a beaucoup d'envie, parce que, pendant quatre ans et demi, on a tapé sur le président, qui ne pouvait pas répondre», témoigne Bernard Deflesselles, député de La Ciotat.
«Ferveur populaire»À entendre de nombreux élus, les images de Nicolas Sarkozy acclamé dans les rues d'Annecy (Haute-Savoie), jeudi soir, avant son premier meeting de candidat, ont marqué les esprits. «Il y avait une impatience parmi les convaincus de Nicolas Sarkozy. On sent le bonheur partagé d'être en campagne», explique Brice Horfeteux, vice-président de l'UMP. Le député européen ajoute que «les militants veulent en découdre, mais ils sont conscients que Nicolas Sarkozy est candidat bien au-delà de sa famille politique».
Proche du premier ministre, Jérôme Chartier (Val-d'Oise) estime que «la ferveur populaire est en train de monter» autour du président-candidat, «que les gens le redécouvrent avec sa très forte capacité de conviction et d'action».
La déclaration de candidature du chef de l'État, mercredi sur TF1, a d'ailleurs été jugée convaincante par 52 % des téléspectateurs, même si 71 % des personnes interrogées n'ont pas changé d'avis, selon un sondage de l'institut TNS Sofres et Mediaprism pour i-TELE publié vendredi. À cela s'ajoute un frémissement dans les sondages, qui renforce la combativité des troupes UMP.
«Les dés roulent»«Nicolas Sarkozy est libéré dans son action de campagne. Il n'est plus encadré par les institutions. La barrière du protocole a sauté. Cela change tout», affirme Jacques Myard (Yvelines). «L'arène est ouverte, les dés roulent», poursuit Françoise de Panafieu (Paris) qui estime, comme Nicole Ameline (Calvados), que les Français vont choisir entre «l'esprit de responsabilité (de Sarkozy) et la fausse autorité» (d'Hollande).
Leur collègue Axel Poniatowski (Val-d'Oise), président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, note que «l'atmosphère, le ton, le courant ne sont plus les mêmes. Nicolas Sarkozy est entré dans l'arène avec toute son énergie, et on sent qu'à l'inverse, François Hollande se fige et devient plus agressif».
«Bête de campagne»Bernard Debré, qui ne souhaitait pas que Sarkozy tarde trop pour annoncer sa décision, croit que les intentions de vote en faveur des deux principaux candidats vont «s'équilibrer». «Depuis un an, la gauche cogne sur lui. Comme il est une bête de campagne, et qu'il a une santé à toute épreuve, il va enchaîner les meetings et répondre aux attaques», prévoit le député de Paris. Il est «le challenger», rappelle Valérie Rosso-Debord (Meurthe-et-Moselle) «mais on sent un basculement d'une partie de l'électorat qui était en attente de sa candidature. Il va pouvoir rencontrer les Français en sincérité et en vérité».
Certains élus rappellent qu'il faut tenir jusqu'au second tour. «Il ne faut pas tout vouloir rattraper en quinze jours, assure Hervé Mariton (Drôme). Il faut qu'on progresse et qu'on consolide. Car le but, c'est de gagner le 6 mai».