Jamel Administrateur
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| Sujet: Arabie saoudite : il risque la peine de mort pour un tweet Mer 15 Fév - 10:57 | |
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Arabie saoudite : il risque la peine de mort pour un tweet
A cause d’un message où il s’adressait au prophète Mahomet, un journaliste saoudien est accusé de blasphème par les autorités de son pays. Il est menacé de mort.
Publié le 13.02.2012, 10h35
Riyad (Arabie saoudite), le 9 février. Dans un café internet. Un jeune journaliste saoudien risque la peine de mort dans son pays pour un message jugé blasphématoire par les religieux ultraconservateurs. Tout a commencé le 4 février, date anniversaire de la naissance de Mahomet, une fête célébrée dans le Maghreb mais interdite en Arabie saoudite. Hamza Kashgari, un journaliste saoudien de 23 ans, collaborateur d’un journal local de Jeddah et, surtout, adepte de Twitter, décide d’adresser un message à Mahomet. « Au jour de ton anniversaire, je ne m’inclinerai pas devant toi… J’ai aimé certaines choses en toi mais j’en ai abhorré d’autres, et je n’ai pas compris beaucoup de choses à ton sujet », écrit-il sur son tweet. Pris de panique, il prend la fuite.Un message qui traduirait a priori une interrogation, une simple réflexion de la part de ce jeune Saoudien. Mais les oulémas du royaume n’en font pas la même lecture. Le conseil religieux chargé des fatwas est furieux. Il considère que ces propos tenus sur Twitter sont blasphématoires contre Mahomet et l’islam. Les religieux ultraconservateurs considèrent ce message comme un crime, passible de la peine de mort. Depuis, Hamza est assailli par les menaces de mort de fanatiques. D’après son entourage, le jeune homme présente une fragilité psychologique. Dans la panique, il a décidé de fuir, et a pris le premier avion pour quitter le royaume. Mais il se retrouve sous le coup d’un mandat d’arrêt international, émis par Interpol. Entre-temps, Hamza avait envoyé un message sur son compte Twitter pour s’excuser publiquement d’avoir offensé Mahomet et l’islam. Traqué comme un criminel, le jeune Saoudien finit sa cavale jeudi à Kuala Lumpur (Malaisie), où il est arrêté par la police à sa descente d’avion, et placé en détention. Son avocat sur place n’a pas eu la possibilité de le rencontrer durant les quatre jours d’incarcération. Il avait pourtant obtenu une décision de justice bloquant l’extradition. Mais, sous la pression de Riyad, la Malaisie, qui n’a pas de traité officiel d’extradition avec l’Arabie, remet Hamza Kashgari aux responsables saoudiens venus le chercher. Retour en Arabie saoudite pour le jeune journaliste, qui risque d’être condamné à la peine de mort par un tribunal religieux et non pas par les autorités du royaume. | |
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