Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 27.01.2014 à 13h32 • Mis à jour le 27.01.2014 à 13h37
Le général Abdel Fattah Al-Sissi, chef du Conseil suprême des forces armées égyptiennes, doit renoncer à ses fonctions de ministre de la défense et quitter l'armée avant de se porter candidat à la magistrature suprême.
Le général Abdel Fattah Al-Sissi, chef du Conseil suprême des forces armées égyptiennes, a été élevé au rang de maréchal, a fait savoir lundi 27 janvier la présidence, alimentant les rumeurs selon lesquelles il s'apprêterait à prendre sa retraite et à se porter candidat à la magistrature suprême. Depuis des semaines l'entourage du maréchal, actuellement ministre de la défense et vice-premier ministre, ne cache pas son intention de se présenter à la présidentielle prévue sous trois mois.
Très peu de militaires égyptiens ont été élevés à ce grade. Parmi eux figure le maréchal Hussein Tantaoui, ex-chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui avait assuré l'intérim du pouvoir après la révolte populaire qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak début 2011. Le CSFA est aujourd'hui dirigé par le maréchal Sissi, qui avait remplacé le maréchal Tantaoui au ministère de la défense lorsque Mohamed Morsi l'avait mis à la retraite durant l'été 2012. Le CSFA doit examiner une demande populaire en faveur d'une candidature du maréchal à l'élection présidentielle, rapporte l'agence de presse officielle.
M. Morsi, seul président jamais élu démocratiquement d'Egypte, était le premier chef d'Etat non issu des rangs de l'armée à diriger le plus peuplé des pays arabes, mais aucun de ses prédécesseurs – dont l'icône du panarabisme Gamal Abdel Nasser – n'avait été élevé au grade de maréchal. Il a été déposé le 3 juillet 2013.