Jamel Administrateur
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| Sujet: Sud Soudan : des charniers découverts, l'ONU envoie plus de Casques bleus Mer 25 Déc - 8:49 | |
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Sud Soudan : des charniers découverts, l'ONU envoie plus de Casques bleus
Mis à jour le 24/12/2013 à 21:32 - Publié le 24/12/2013 à 09:11
Les troupes de l'ONU devront essentiellement protéger les bases où quelque 45.000 civils ont trouvé refuge depuis le début des affrontements. L'ONU autorise l'envoi de 6.000 hommes supplémentaires pour essayer de mieux protéger les civils. Mais la découverte de plusieurs charniers fait craindre le pire.
Quelque 6000 Casques bleus vont être envoyés en renfort de la mission au Soudan du Sud. Le Conseil de sécurité a donné son feu vert à l'unanimité à la résolution qui permettra de faire passer les effectifs militaires de la Minuss de 7.000 à 12.500 soldats et le nombre de policiers de grimper à 1.323 hommes (contre 900 actuellement). L'envoi des renforts prendra au moins quelques jours, de l'aveu de l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power.
Or sur le terrain, la situation est chaque jour un peu plus préoccupante. L'ONU a fait état de milliers de Soudanais tués en une semaine de combats entre forces du président Salva Kiir et de son rival Riek Machar. quelque 45.000 personnes auraient rejoint les bases de l'ONU -20.000 à Juba seule- pour rechercher la protection de la minuscule force onusienne afin d'échapper aux combats et à la mort. Trois charniers ont été découverts: «Nous avons découvert un charnier à Bentiu (capitale de l'Etat de l'Unité, tenue par les rebelles), et il y en aurait deux autres à Juba», la capitale sud-soudanaise, a affirmé depuis Genève la Haut-commissaire de l'ONU chargée des droits de l'Homme, Navi Pillay. Celui de Bentiu contiendrait les corps de 75 soldats Dinka, l'ethnie de Salva Kiir. Malgré les appels de la communauté internationale à la trêve et au dialogue, l'armée gouvernementale a repris mardi aux rebelles la ville de Bor, dans l'Etat de Jonglei, à 200 km au nord de Juba.
Massacre, viols et exécutions
Depuis que le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président, Riek Machar, limogé en juillet, de tentative de coup d'Etat il y a une semaine, le pays est en proie à d'intenses combats. Ce dernier s'est quand même dit prêt à «engager des pourparlers» avec son rival à Addis Abeba, sous la pression du secrétaire d'Etat américain John Kerry. De nombreux témoignages laissent penser qu'un schéma brutal de violences à caractère ethnique, dont des meurtres et des viols, est en place depuis qu'ont commencé les affrontements le 15 décembre. Deux témoins ont notamment raconté que des soldats gouvernementaux avaient arrêté et massacré il y a une semaine quelque 250 hommes qu'ils avaient conduits dans un poste de police de Juba. Seuls douze d'entre eux en ont réchappé en se cachant sous les cadavres. Les deux hommes affirment avoir été visés parce qu'ils appartiennent à l'ethnie nuer de Riek Machar, et que les soldats responsables du massacre étaient dinka, l'ethnie majoritaire du président Kiir. D'autres personnes ont également décrit des actes de violence ethniques accompagnés de meurtres et de viols. | |
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