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 «L'intervention française en Centrafrique est beaucoup plus difficile qu'au Mali»

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: «L'intervention française en Centrafrique est beaucoup plus difficile qu'au Mali»   «L'intervention française en Centrafrique est beaucoup plus difficile qu'au Mali» Icon_minitimeMer 11 Déc - 16:29

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«L'intervention française en Centrafrique est beaucoup plus difficile qu'au Mali»

Mis à jour le 11/12/2013 à 17:01 - Publié le 11/12/2013 à 16:31

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Les soldats français patrouillent dans les rues de Bangui, le 10 décembre.

Pour le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, la mission des forces françaises devrait durer environ six mois. L'armée française aurait arrêté un homme qui menaçait de faire exploser une grenade dans la foule à Bangui, la capitale.

Au lendemain de sa visite éclair à Bangui, le président François Hollande s'est engagé ce mercredi à poursuivre la délicate intervention armée en Centrafrique où les soldats français cherchaient à éviter l'engrenage des vengeances et représailles entre chrétiens et musulmans. «Ne pas intervenir, c'était rester les bras ballants à compter les morts», a déclaré le président français devant le Conseil des ministres, jugeant le déploiement de 1.600 soldats français «essentielle face aux exactions, aux massacres».

Le déploiement des forces françaises dans cette ancienne colonie, débuté la semaine dernière, «durera le temps que les forces africaines prennent le relais», a ajouté le président qui s'est incliné à Bangui mardi devant les dépouilles des deux soldats tués lundi, premiers morts de l'intervention française. «Il s'agit de sauver des vies dans un pays où il n'y a plus ni Etat, ni administration, ni autorité, de rétablir la sécurité», a ajouté le chef de l'Etat cité par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a d'ailleurs reconnu que l'intervention en Centrafrique «est beaucoup plus difficile» que celle entamée il y a près d'un an au Mali, «parce que l'identification de l'adversaire n'est pas si simple». «Il y a un vrai risque en Centrafrique. Il y avait et il y a encore peut-être un vrai risque de guerre civile», a renchéri le ministre français du Développement, Pascal Canfin sur la radio France Inter. Le ministre de la Défense a toutefois réaffirmé que l'opération française était programmée pour six mois. «J'ai donné l'indication de six mois, c'est une indication je pense significative. (...) C'est l'objectif», a déclaré Le Drian sur BFM TV et RMC info.

Un homme qui menaçait de faire exploser une grenade arrêté

Dans la capitale centrafricaine, le périlleux désarmement des groupes armés par les soldats français se poursuivait toutefois mercredi dans un climat moins tendu qu'en début de semaine. Dans la nuit, vers 23H00, au moment où François Hollande quittait Bangui, des tirs nourris mais brefs ont été entendus près de la télévision publique, puis le calme est revenu. «Ce matin, les gens sortent massivement autour de chez moi» contrairement aux jours précédents, a raconté un habitant du quartier de Ben Zvi, non loin de la Primature. A la mi-journée, aucun pillage massif n'avait été signalé dans la capitale, contrairement aux jours précédents. Toutefois, selon BFMTV, l'armée française a arrêté un homme qui menaçait de faire exploser une grenade dans la foule à Bangui.

Outre le désarmement, les soldats français ont désormais pour tâche d'éviter une généralisation des représailles contre les civils musulmans de la part d'une population chrétienne terrorisée pendant des mois par les exactions de combattants de l'ex-rébellion musulmane Séléka, parvenue au pouvoir. Lundi et mardi, des pillages de commerces appartenant à des musulmans par des foules vengeresses ont en effet suivi dans certains quartiers des opérations de désarmement menées par les soldats français. Le père d'un des deux soldats tués a d'ailleurs expliqué que son fils avait été témoin de scènes de lynchage de miliciens musulmans désarmés. Le soldat Nicolas Vokaer «avait assisté à des scènes atroces», a raconté Philippe Vokaer au quotidien Le Parisien.

La mission de la France en Centrafrique est «dangereuse» mais «nécessaire» pour éviter «un carnage», a souligné mardi le président Hollande lors de son étape en Centrafrique, de retour de l'hommage à Nelson Mandela à Johannesburg. Il a rencontré à Bangui avec le président et le premier ministre de transition centrafricains, Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye, pour leur rappeler «l'importance pour la France d'une transition politique rapide», selon la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. «Il a invité ces autorités en place et de transition à œuvrer pour un désarmement rapide (des milices) et le retour de la sécurité», a-t-elle enchaîné, évoquant une situation humanitaire et sécuritaire «catastrophique».
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