Dix ministres et quarante chefs d’entreprises accompagneront Ayrault à Alger
Par Abbès Zineb | 09/12/2013 | 20:21
La visite que va effectuer le Premier ministre français à Alger les 16 et 17 décembre promet d’être une étape majeure dans le la promotion du “partenariat privilégié”, une formule inventée par l’ex-ministre des affaires étrangères de François Mitterrand, Hubert Védrine.Elle sera d’abord l’occasion de la tenue de la première session du Comité intergouvernemental de haut niveau, mis en place dans la foulée de la visite de François Hollande à Alger. Co-présidée par Abdelmalek Sellal et Jean Marc Ayrault, cette commission verra aussi la participation de plusieurs ministres de part et d’autre.
Selon des sources diplomatiques françaises à Alger, pas moins de dix ministres français seront du voyage pour discuter avec leurs homologues algériens des dossiers inhérents à leurs secteurs respectifs.
Les mêmes sources ajoutent que huit représentants de grands groupes industriels et 40 patrons de petites et moyennes entreprises feront le voyage à Alger.
On parle de la mise en place de quatre groupes de travail, économie, coopération et sécurité, Éducation et enseignement et politique.
Par ailleurs, le Forum des Chefs d’Entreprise et le MEDEF-International organiseront conjointement une rencontre des entrepreneurs algériens et français le 16 Décembre à l’hôtel El Aurassi.
“Cette rencontre, sera une opportunité de contacts et de discussions pour les chefs d’entreprises, autour notamment des thématiques sectorielles suivantes : Agro-alimentaire, Infrastructures et énergie, Santé, médicaments, Transport, Bâtiment et Travaux publics, Habitat et Technologies de l’Information et des Communication” selon un communiqué du FCE.
Le Premier ministre français se rendra au deuxième jour de sa visite à Oran la capitale de l’Ouest où plusieurs projets de partenariat sont initiés, notamment la réalisation du tramway, l’usine Renault et le projet Lafarge.
Nous croyons savoir aussi que le dossier de l’indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires seront au menu des discussions.
Mais côté français, on compte aussi poser le problème de l’indemnisation des français qui ont laissé leur biens en Algérie, au lendemain de l’indépendance.
Juste pour rappel, le France premier partenaire de l’Algérie hors hydrocarbures vient d’être détrônée pour la première fois par la Chine, premier fournisseur avec 4,95 milliards de dollars, soit 11,98% des importations globales du pays.
“Les entreprises chinoises s’adaptent plus facilement à l’environnement juridique et réglementaires algérien, alors que les entreprises françaises restent frileuses et pinaillent sur les lois, comme la 51/49 portant investissements étrangers en Algérie”, estime un membre du FCE.