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Sondage : l'élection sans Marine Le Pen
Mise à jour le 05/02/2012 à 11:00 | publié le 04/02/2012 à 23:09
Si Marine Le Pen n'était pas présente au 1er tour de la présidentielle faute d'avoir les parrainages pour se présenter, François Hollande et Nicolas Sarkozy feraient jeu égal avec chacun 33% des intentions de vote selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche.
Cette enquête propose aux personnes interrogées une "offre électorale resserrée" qui retient, explique l'institut, "les seuls candidats avérés et potentiels ayant exprimé leur confiance quant à l'obtention des 500 parrainages nécessaires pour se présenter ou pour lesquels cette formalité administrative ne devrait en toute logique pas poser de problème particulier".
Ce sondage exclut la présidente du Front national qui est créditée dans les différents sondages d'environ 20% des intentions de vote, ainsi qu'Hervé Morin (Nouveau centre), Christine Boutin (PDC), Dominique de Villepin (RS), Corinne Lepage (Cap21) et Frédéric Nihous (CPNT) qui sont crédités de 1% ou moins.
Nicolas Sarkozy recueillerait ainsi 33% des intentions de vote si le 1er tour avait lieu dimanche prochain, comme François Hollande. Dans le sondage Ifop en continu pour Paris-Match du 3 février (avec l'offre électorale complète), le chef de l'Etat était crédité de 24,5% des intentions de vote et son rival socialiste de 29,5%. François Bayrou (MoDem) arriverait lui en 3e position avec 17% (12,5%, le 3 février).
"Calculs politiciens visant à museler la démocratie"
Le Front national a vivement réagi à la publication de ce sondage. "Cette enquête montre que l'absence de Marine Le Pen profite à Nicolas Sarkozy, seule possibilité pour lui de pouvoir accéder au second tour", écrit Louis Aliot, vice-président du parti.
Pour lui, "après les prises de position scandaleuses de Martine Aubry et François Fillon considérant qu'il n'y aucun problème avec le système des "présentations" (les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à la présidentielle, ndlr), il semble que le système tente d'imposer l'idée que l'absence de Marine Le Pen ne serait pas un problème". "Ce qui est extravagant et particulièrement dangereux pour notre démocratie".
Il estime que ce "sondage confirme les rumeurs et documents qui révèlent les calculs politiciens visant à museler la démocratie et à empêcher toute opposition au système". Et de dénoncer "cette tentative de contrôle du pluralisme politique qui porte atteinte aux fondements de la République", avant "d'espérer que le Conseil Constitutionnel, garant des libertés individuelles et démocratiques, contraindra le pouvoir à la raison et confortera l'Etat de droit".