Mondial de foot - Ukraine 2 France 0 : La France s'incline en Ukraine

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Mondial de foot : la France s'incline en Ukraine

Publié le 15 novembre 2013 à 23:01


Franck Ribéry après la défaite des Bleus en Ukraine (0-2), le 15 novembre 2013.

COMPTE-RENDU

Les joueurs de Didier Deschamps ont concédé une défaite (0-2) à Kiev. La qualification pour le Mondial brésilien, déjà compromise, se jouera mardi à Paris.

Les sanglots longs des violons ukrainiens de l’automne blessent nos cœurs d’une langueur monotone. Après ce match, que dire, que penser, que faire ? C’était attendu, c’est finalement arrivé. La France, sauf miracle, est pratiquement éliminée et risque de ne pas voir le Brésil. Après un match misérable, les Français ont perdu (0-2). Les Ukrainiens, avec du coeur, de l’envie et un indéniable sens de l’histoire ont désormais deux buts d’avance. Ils peuvent pour cela remercier une défense indigente et un Koscielny - notamment - qui provoque un pénalty et se fait expulser en toute fin de match. Alors que la faute était sifflée… pour la France.

En attaque, Giroud a été absent, Rémy maladroit, Nasri trop lent, Ribéry trop seul. Au milieu, Pogba puis Sissoko ont surnagé, mais ce n’était pas suffisant pour créer. Et quand on ne crée pas, on laisse des opportunités aux adversaires. L’Ukraine en a profité une première fois avec un Zozulia qui se balade dans la défense, puis obtient un penalty justifié. La France, en face, n’a finalement rien à regretter. Ce n’est pas comme si elle avait obtenu des occasions, un vague face à face de Nasri et puis c’est tout.

Ce soir, on sait donc que les sourires discrets, les frottements de mains camouflés et les ouf difficilement réprimés lors du tirage au sort des barrages du Mondial témoignaient d’un incroyable aveuglement sur les qualités et les capacités de cette équipe de France. D’accord, ce n’était que l’Ukraine, la sélection a priori la plus prenable parmi celles qui pouvaient lui être oppposées. Mais rien n’autorisait les Bleus à prendre quel adversaire que ce soit de plus haut que là où les perchent leurs crampons. C’est-à-dire pas une altitude stratosphérique. Loin de là. Et les cinq dernières mi-temps des Français (14 buts marqués aucun encaissé, contre des adversaires en carton) avant le match de ce vendredi ne pouvaient pas faire oublier leurs sorties précédentes où les fulgurances de Ribéry apparaissaient comme autant de coups de badigeon sur un fond de jeu décrépit.

Ce n’était que l’Ukraine, contre laquelle la France n’avait jamais perdu, qui ne s’est jamais qualifiée pour la phase finale d’un grand tournoi et restait sur trois échecs en barrage. Mais c’était quand même l’Ukraine, 20^e au classement Fifa (un rang devant la France), invaincue depuis 11 matches, au style rugueux mais flanquée d’un artiste sur chaque aile (Iarmolenko et Konoplianka). Un adversaire contre lequel, compte tenu de leur passé et de leur passif, les Français ne pouvaient pas ne pas avoir la trouille.

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Les Bleus - Mondial 2014 : Il faudra un miracle

Ukraine - France 2-0.

Le Brésil n’a jamais paru aussi loin pour des Bleus balayés hier à Kiev. Il faudra un exploit pour se qualifier.

Publié le 15.11.2013, 23h23 | Mise à jour : 23h28


 
La France a peur. A la moitié de ses devoirs, elle est éliminée du Mondial 2014 et on ne voit vraiment pas comment elle peut encore s’en sortir après son immense contre-performance hier, balayée par la marée jaune et privée de Koscielny au retour, expulsé au crépuscule. Il reste donc quatre-vingt-dix minutes ou plus pour renverser les montagnes et ramener l’espoir et une qualification.

Est-ce possible ? Franchement non, sauf si l’Ukraine envoie son équipe B ou que les Bleus sortent le match du siècle. Mais mardi, l’Ukraine ne changera pas, ancrée sur ses valeurs de combat qui lui ont permis de gagner hier. Mais il est à espérer que les Bleus ne seront plus les mêmes. Et au coup d’envoi et dans l’état d’esprit, poussés par un Stade de France prêt à bouillir. Il faut bien y croire un peu parce qu’aujourd’hui, il n’est pas sûr que les Bleus aient encore beaucoup de défenseurs, comme sur le premier but qu’ils ont encaissé.

Oui, pour aller au Brésil, les Bleus vont devoir changer beaucoup de choses et, comme souvent dans ces cas-là, ce sera un, voire plusieurs joueurs. La première manche ressemble à un raté total, un France - Bulgarie vingt ans plus tard. Il faudra au moins marquer deux buts mardi à une sélection qui n’en prend jamais. Ce serait un exploit.

Les Bleus ont logiquement plié, battus dans l’engagement par des Ukrainiens qui n’avaient pas menti sur leur sort : solides et collectifs. Si les joueurs de Deschamps ont craqué défensivement, c’est parce qu’ils ont été assez constamment, pour ne pas dire tout le temps inoffensifs. Oui, les Tricolores ont offert le spectacle désolant d’une mésentente offensive considérable. Individuellement et collectivement, ils n’ont rien produit, entre les jambes sans gaz de Ribéry, le déchet inquiétant de Nasri, les mouvements sans idée de Rémy et les déplacements pour rien de Giroud. Valbuena et Benzema sont attendus mardi. On verra plus tard pour les habits de sauveur.

Même par orgueil, il ne s’est rien passé quand, vexés d’être menés, les Bleus ont enfin approché le but adverse pour une frappe assez scandaleuse de Nasri, un homme qui a traversé ce barrage aller dans l’obscurité d’un jeu sans éclair, sans panache, sans connexion avec les autres. Et comme Ribéry n’a pas exactement ressemblé au Ribéry des dernières semaines, la menace n’a jamais vraiment existé pour les hôtes, respectueux de leur plan de jeu : attendre, défendre, contrer, exploser devant par leur technique. Ils n’ont pas de quoi trembler, eux. Le Brésil leur tend les bras.