WEB - GOOGLE - SOCIETE > Flash Actu
Hippodrome de Compiègne: Woerth n'est pas mis en examen
Mis à jour le 25/10/2013 à 21:43 - Publié le 25/10/2013 à 21:00
Eric Woerth à l'Assemblée nationale, le 15 octobre 2013.
L'ex-ministre du Budget Éric Woerth reste témoin assisté et n'a pas été mis en examen au terme de deux journées d'audition à la Cour de justice de la République (CJR) sur la vente controversée de l'hippodrome de Compiègne, a annoncé ce soir son avocat.
Éric Woerth a été maintenu "sous le statut qui est le sien depuis le début de cette procédure, qui est celui de témoin assisté", a déclaré Me Jean-Yves Le Borgne, relevant qu'il était "trop tôt pour considérer que ce dossier est terminé".
Au centre des interrogations de la justice, la décision, prise le 16 mars 2010 par l'élu de l'Oise, alors ministre du Budget, de valider par arrêté la vente de gré à gré d'une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne, comportant un golf et un hippodrome, à la Société des courses de Compiègne (SCC), moyennant 2,5 millions d'euros. Une décision prise malgré l'opposition de responsables de l'Office national des forêts (ONF) et les réserves du ministère de l'Agriculture.
"Ce n'est pas parce que la justice se pose des questions qu'il y a nécessairement des reproches à formuler à quiconque", a commenté Me Le Borgne à la sortie de la CJR. "Il était temps qu'il puisse s'expliquer", a-t-il poursuivi.
Pour ceux qui contestent la vente, celle-ci irait à l'encontre des textes en vigueur, qui prévoient que les parcelles du domaine forestier de l'État ne peuvent être cédées qu'après le vote d'une loi au Parlement. L'absence de mise en concurrence est également dénoncée.
Mais c'est surtout le prix de cession qui a suscité la polémique. Il est "conforme à l'estimation des Domaines", avait dit Éric Woerth quand le
Canard Enchaîné avait révélé la vente en juillet 2010. Il reflète "peu ou prou la valeur réelle de l'hippodrome", selon un rapport sénatorial de 2011. "Je n'avais aucun intérêt particulier à ce que cette opération soit réalisée, sinon faire rentrer deux millions et demi dans les caisses de l'État", s'était défendu Éric Woerth en janvier 2013 lors d'un procès en diffamation perdu contre le
Canard Enchaîné et le
Courrier Picard.