Avis de Décès Décès de Ghaouti Faraoun, un grand poète
Notre ami lecteur Hamid nous a informé du décès du grand poète Ghaouti Faraoun qui vient de tirer sa révérence ce 29 septembre 2013 a Grenoble.
Nous en reprenons une petite compilation tirée d’un peu partout du net sur cet homme natif de Sidi Bel Abbes, le 5 janvier 1936 .
Ghaouti Feraoun, comédien, poète et conteur algérien nous a quitté le 29 septembre 2013 a Grenoble.Michel Hindenoch a posté dans son blog « Le jardin d’Hinde » , ce jeudi 3 octobre ce qui suit : Ghaouti est parti le 29 septembre dans son sommeil rejoindre les soleils qu’il a chantés toute sa vie.
Décidément, la saison vient où les grands-frères commencent à partir. C’est vrai, il est tard, le temps file.
Inutile de chercher comment les retenir. Ils laissent pour toujours derrière eux la poussière d’or des souvenirs
qui rien que parce qu’ »ils ont été une fois » ne peuvent pas mourir. »
El Watan a, dans son édition du 22/11/2007 , fait état d’un accident dont a été victime Faraoun GhaoutiGhaouti Feraoun, comédien, poète et conteur algérien, a été victime d’un grave accident de voiture mardi soir
et était en service de réanimation hier dans un hôpital parisien où il a subi une intervention chirurgicale,
apprend-on auprès de l’un de ses proches. Le comédien, 70 ans, a été touché au visage et au thorax.
Il avait quitté la ville de Grenoble à destination de Paris où il devait animer une rencontre sur le théâtre,
indique notre source.
Né le 5 janvier 1936 à Sidi Bel Abbès, Feraoun collabore de 1963 à 1965 avec Jean Sénac
à des émissions radiophoniques de poésie. Il a également interprété ses œuvres
et celles des grands auteurs tant classiques que modernes et sa « prédilection va aux textes des poètes contemporains »,
souligne cette même source.
Un artiste à connaitre et faire connaitre. (par « poèmes timbrés » de Georges Berger ):
Un jeune homme mince en veste à rayures bleues et noires, chemise blanche et cravate bien nouée,
la guitare au bout d’un bras qui sans cela eut été inutile et des yeux qui faisaient pâmer les filles ;
c’est l’image que je crois avoir conservée de Ghaouti Faraoun (prononcer vaguement Raouti, en sifflant sur le t )
quand nous nous sommes rencontrés, pour la première fois. Il faisait toujours semblant d’arriver de quelque part.
Peut-être était-ce à la cantine de la Radio Télévision Algérienne qui nous employait tous les deux ; lui à la discothèque
et moi dans des émissions de vie quotidienne et de poésie. Cela nous a permis de passer ensemble l’exaltante première année
d’une République où l’on croyait à mille choses possibles. Nous étions en décembre 1962. Nous étions portés
par le soulagement général de tout un peuple qui n’attendait – naïf – que le temps du bonheur.
Les nuages n’osaient pas se montrer en plein jour ! On faisait semblant d’oublier les misères et les crimes passés.
Nous avions autour de nous une quinzaine d’amis de vingt à trente ans et cet âge nous permettait de croire
que la vie recommençait chaque matin. Nous formions une bande de jeunes hommes et de jeunes femmes
amoureux les uns des autres, sans voiles et sans oripeaux…
Ghaouti séduisait tous ses amis avec des chansons à la mode dont les compositeurs
et les interprètes s’échappent déjà de ma mémoire. Il disait des poèmes de Jean Sénac, assassiné depuis
ou de Malek Haddad, un poète encore et romancier qui n’attend plus la réponse « du quai aux fleurs ».
Hélas ! Ce temps comme un autre eut une fin, la vie m’appelait ailleurs. Je rentrai en France.
Quand le rideau fut tout à fait baissé, Ghaouti débarqua lui aussi à Orly (en ce temps) et commença une vie de comédien,
chanteur, poète, brocanteur, ami délicieux et séducteur involontaire, sculpteur, magicien superbe.
Il a vécu, passé des gués, des joies, des peines, Il n’a jamais cessé de produire lentement mais surement des choses
qui n’appartiennent qu’à lui et qui se révèlent, petit à petit, être un vrai discours. Beaucoup sont sans doute perdues mais beaucoup demeurent.
Depuis quelques mois je reçois régulièrement de lui et je ne suis pas le seul des lettres
dont les enveloppes constituent de poèmes visuels. J’ai le bonheur d’en mettre quelques uns en ligne, aujourd’hui.
D’autres viendront ainsi que des poèmes, des textes et d’autres œuvres.
Je demande à chacun qui dispose d’une enveloppe ou d’une autre création de Ghaouti de la photographier
ou de la scanner et de la mettre en ligne. Envoyez moi un mail et je vous communique le mode d’emploi.
Vous pouvez aussi laisser vos commentaires.
Georges Berger — Juillet 2010INNA LILLAH OUA INNA ILAYHI RADJI3OUN
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Salam,
Toutes mes condoléances attristées à l'adresse de la famille de Feu Ghaouti FARAOUN
" Que Dieu ait son âme " .
" Repose en Paix, Cher Ghaouti et qu'Allah, Le Miséricordieux, t'accueille en son Vaste Paradis ! "
" À Dieu, nous appartenons et à Lui, nous retournons ! "
Avec toute ma sympathie à l'adresse de la famille endeuillée,
JAMEL