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Nouveau drame de l'immigration au large de Lampedusa
Mis à jour le 03/10/2013 à 16:18 - Publié le 03/10/2013 à 14:17
Le bilan pourrait s'alourdir dans les prochaines heures.
INFOGRAPHIE - Au moins 94 personnes sont mortes et 200 portées disparues après le naufrage aujourd'hui d'un bateau transportant des migrants de la Corne de l'Afrique, dans le sud de l'Italie.«C'est une horreur, une horreur ; ils n'arrêtent pas d'apporter des corps», a déclaré en pleurs à l'agence italienne Ansa, la maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, suite au naufrage plus tôt ce matin d'un navire transportant des migrants africains. Au moins 94 sont morts, 200 sont portés disparus.
Le bateau avait à son bord entre 400 et 500 migrants au moment du drame. Selon les enquêteurs, les passagers du navire ont mis le feu à des couvertures pour signaler leur présence à des navires marchands. En raison du fioul, le navire aurait pris feu et ensuite coulé.
Peu après 11h30, seuls 151 survivants avaient pu être ramenés à terre, secourus par les sauveteurs des garde-côtes, mais aussi par des bateaux de pêcheurs. Les migrants seraient pour la plupart originaires de Somalie, a affirmé Antonio Candela, responsable de l'assistance sanitaire à Lampedusa. Interrogés par des médias, des rescapés sur place ont dit être partis deux jours plus tôt de Misrata (Libye) et que des bateaux de pêche «les ont vus mais ne leur ont pas porté secours».
Le présumé passeur a été arrêté par la police«Les opérations de sauvetage sont encore en cours», non loin de l'île des Lapins, près de Lampedusa, a déclaré un responsable de la police douanière. Quatre bâtiments des garde-côtes et des carabiniers ainsi que deux hélicoptères sont mobilisés. L'alerte avait été donnée vers 7h20 par un bateau de pêche, dont l'équipage s'est immédiatement porté au secours des naufragés avant l'arrivée des navires des garde-côtes.
Le nombre de victimes ne cessant de s'accroître, les corps qui se trouvent pour l'instant dans le port de Lampedusa ont commencé à être transférés en ambulance dans un hangar de l'aéroport. Selon les médias, un jeune Tunisien, recueilli lui aussi, aurait été reconnu par les survivants comme l'un des passeurs et arrêté par la police.
«Une honte» selon le PapeCe naufrage survient quatre jours après celui d'une autre embarcation qui a coûté la vie à 13 clandestins au large de la Sicile orientale.
«Je ne peux pas ne pas évoquer les nombreuses victimes de cet énième naufrage, a déclaré le Pape à la fin d'un discours au Vatican. La parole qui me vient en tête est la honte. C'est une honte», a-t-il expliqué, avant d'appeler dans un tweet à «prier Dieu pour le tragique naufrage».
Quant à Enrico Letta, chef du gouvernement italien, il a qualifié le drame «d'immense tragédie» et a annoncé que son vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, se rendrait sur les lieux du désastre au plus vite.