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Plus ouvert que jamais ?
Publié le 17 septembre 2013 Franck Ribéry et le Bayern débutent la défense de leur Ligue des champions.
Les candidats à la succession du Bayern Munich ne manquent pas au moment où s’ouvre de nouveau la piste aux étoiles en Ligue des champions. Analyse des forces en présence, des chances des clubs français et des joueurs à découvrir cette saison dans la compétition. Impressionnant, flamboyant, bluffant… Les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier le parcours du Bayern Munich la saison dernière. Sur le plan domestique, mais aussi, et surtout, sur le plan européen avec un 5e sacre en Ligue des champions. Successeur de Jupp Heynckes sur le banc de touche bavarois, Pep Guardiola parviendra-t-il à faire aussi bien et à enchanter le Vieux Continent comme il le fit à la tête du Barça ? L’Allemagne confirmera-t-elle son statut de pays numéro 1 au niveau des clubs ? Quelles seront les stars de cette édition 2013, et les possibles surprises ? Jusqu’où iront le Paris SG et Marseille, les deux seuls représentants hexagonaux ? Autant de questions qui ne manquent pas d’attiser la curiosité à quelques heures du début des hostilités…
Les favoris A tout seigneur tout honneur, difficile, pour ne pas dire impossible, de ne pas faire du
Bayern Munich le principal candidat à sa propre succession. Avec un effectif inchangé et un entraîneur déjà sacré deux fois en Ligue des champions (2009 et 2011), la formation bavaroise ne manque pas d’atouts. A condition qu’elle digère les nouveaux préceptes de jeu de Guardiola, ce qui n’est pas encore véritablement le cas. Dans l’hypothèse où la greffe ne serait pas une réussite, le
Borussia Dortmund pourrait-il assurer une continuité allemande au sommet de la pyramide européenne ? Au vu du début de saison pétaradant des hommes de Jurgen Klopp en Bundesliga (5 victoires en 5 matches et 15 buts inscrits déjà), la réponse est évidemment positive. D’autant plus si les recrues (Aubameyang, Mkhitaryan…) continuent d’apporter un plus en termes de variété de jeu au BVB.
L’Espagne apparaît comme l’autre candidat le plus affûté pour décrocher la coupe aux grandes oreilles. Avec une association Messi-Neymar aussi balbutiante aujourd’hui qu’extrêmement séduisante pour l’avenir, le
FC Barcelone entend bien récupérer un titre qui lui échappe depuis deux ans. Une disette insignifiante toutefois en comparaison de celle vécue par son rival du
Real Madrid, qui attend sa désormais fameuse Decima (son dixième titre en Ligue des champions) depuis 11 ans ! Avec un recrutement classé quatre étoiles (Bale, Isco, Illaramendi, Carvajal) et une jeunesse au talent émergent (Varane, Casemiro, Morata, Jesé), les Merengue pourraient bien enfin franchir ce cap des demi-finales contre lequel ils butent régulièrement.
Les outsiders Autrefois dominatrice sur le plan européen, l’Angleterre est légèrement rentrée dans le rang ces cinq dernières années, malgré le titre en 2012 de Chelsea qui était davantage une exception confirmant la règle. Ainsi, le
Manchester United de l’inexpérimenté David Moyes aura fort à faire s’il veut remporter la 4e Ligue des champions de son histoire. Surtout que, exception faite de Marouane Fellaini, l’effectif mancunien n’a pas varié d’un iota depuis l’élimination en 8es de finale la saison dernière contre le Real. Du côté de
Chelsea, l’exercice précédent avait été pire encore avec une disparition dès la phase de groupes, heureusement contrebalancée par un titre en Ligue Europa. Le retour de José Mourinho sur le banc des Blues inversera-t-il la tendance ? Quant à
Arsenal et
Manchester City, atteindre le dernier carré serait déjà une belle réussite même si, sur le papier, les Citizens peuvent voir plus grand.
Pour qui le 3e titre ?
Trois entraîneurs tenteront cette année de rejoindre
Bob Paisley, le seul à avoir remporté trois fois la Ligue des champions avec Liverpool (1977, 1978 et 1981). Il s'agira de
Carlo Ancelotti (vainqueur avec le Milan AC en 2003 et 2007), de
Pep Guardiola (avec Barcelone en 2009 et 2011) et de
José Mourinho, celui-ci pouvant également être le seul à l'avoir fait avec trois clubs différents (Porto en 2004 et l'Inter Milan en 2010).
Les surprises Incapable d’atteindre les demi-finales depuis 2003, la
Juventus avait étalé toute son impuissance la saison dernière en quarts de finale contre le Bayern (deux défaites 2-0). L’arrivée d’un guerrier comme Carlos Tevez peut-elle stimuler l’encéphalogramme plat de la Vieille Dame en Ligue des champions depuis une décennie ? Pas sûr du tout… A tel point qu’il est permis de se demander si la meilleure chance transalpine ne reposerait pas plutôt sur les épaules de
Naples, qui a visiblement parfaitement compensé le départ de Cavani avec les arrivées d’Higuain et Callejon. Sans parler de l’influence sur le banc de Benitez et du talent d’un Hamsik marchant sur l’eau en ce début de saison. Reste à découvrir si ce départ en fanfare peut durer. Parmi les équipes n’évoluant pas parmi les grands championnats européens, deux candidats pourraient tirer leur épingle du jeu :
Porto, qui dispose d’un groupe largement à sa portée et qui a l’expérience nécessaire pour faire un joli bout de chemin, et le
Shakhtar Donetsk, séduisant dans le jeu avec son importante colonie brésilienne et à qui il ne manque plus qu’une solidité défensive au diapason.
Les clubs français Pour voyager loin en Ligue des champions, il faut à la fois des moyens et de la… chance au tirage. Cela tombe bien, le
Paris SG a les deux avec un recrutement aussi pertinent sur le papier qu’onéreux au niveau des comptes (Cavani, Marquinhos et Digne), mais également un groupe à sa main dont il se doit de ressortir en tête. Si tel est le cas, fort de l’expérience emmagasinée la saison dernière lors des matches à élimination directe, le club de la capitale pourra ensuite se montrer ambitieux et espérer aller plus loin qu’un quart de finale. Pour le titre, cela semble encore prématuré mais qui sait… A l’inverse du PSG,
Marseille, lui, dispose de moyens plus limités, même si les achats de Payet et Thauvin pourraient s’avérer judicieux. Mais plus grave, le hasard ne lui a pas souri en le plaçant dans un groupe particulièrement relevé (Dortmund, Naples et Arsenal) dont il lui sera très difficile de sortir indemne.
Les joueurs à découvrir Au-delà des incontournables Ronaldo, Messi et autre Ribéry, tous les regards seront braqués évidemment sur
Gareth Bale. Pour son premier match en Liga le week-end dernier, le Gallois a immédiatement trouvé le chemin des filets adverses. Mais la Ligue des champions, qu’il n’a disputée qu’une seule fois avec Tottenham, se situe à un autre niveau. A son arrivée à Madrid, Ronaldo avait été de suite brillant. A Bernabeu, tout le monde espère voir Bale suivre la même voie. Néophyte dans cette épreuve, le néo-Barcelonais
Neymar sera également très attendu, ne serait-ce que pour son association avec Messi. Le Red Devil
Marouane Fellaini, lui, a déjà goûté à cette compétition en 2008, lors d’un tour préliminaire avec le Standard de Liège. Mais sous le maillot d’United, la différence s’annonce très importante.
Stevan Jovetic s’était pour sa part révélé lors de la saison 2009-2010 en inscrivant 5 buts en 6 matches avec la Fiorentina. Transféré cet été à Manchester City, peut-il faire encore mieux et permettre à son équipe de franchir enfin la phase de groupes ? Enfin, dernière recrue brésilienne de Donetsk,
Bernard est précédé d’une très flatteuse réputation, qui en faisait un joueur convoité l’été dernier. Il est désormais temps de voir si les promesses le concernant se confirmeront ou s’évanouiront.
La cote : ***** : Bayern Munich, Barcelone
**** : Real Madrid, Borussia Dortmund
*** : Chelsea, Manchester United
** : Manchester City, Juventus, Paris SG
* : Arsenal, Naples
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