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Universités d'été du FN : l'optimisme des jeunes «marinistes»
Mis à jour le 14/09/2013 à 18:38 - Publié le 14/09/2013 à 15:31 Marine Le Pen, samedi lors des Universités d'été de son parti à Marseille.
VIDÉO - À l'occasion des universités d'été du FN ce week-end à Marseille, les jeunes militants assurent que le parti parviendra à constituer «le maillage territorial» qui lui fait défaut. Les universités d'été du Front national ont commencé samedi à Marseille, où le parti de Marine Le Pen est crédité de 25% d'intentions de vote aux municipales. Stéphane Ravier, chef de file du FN à Marseille, a ouvert les travaux à 10 heures. Il a affiché sa volonté de «déboulonner Jean-Claude Gaudin».
Le ton est à l'optimisme, en particulier chez les jeunes militants. Julien Sanchez, 29 ans, conseiller régional Languedoc-Roussillon, veut croire que, dans le sud de la France, «le Rassemblement bleu Marine gagnera des municipalités de plus de 10.000 habitants dans le Gard, le Var, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône». David Rachline, 25 ans, conseiller municipal à Fréjus dans le Var, rêve d'emporter la mairie de cette municipalité de 50.000 habitants l'an prochain. Une hypothèse qui n'est pas fantaisiste. Aux municipales de 2008, dans cet ancien fief de François Léotard, la liste de David Rachline avait obtenu 28% au premier tour et 45% au second. «Nous allons constituer le maillage territorial qui nous faisait défaut jusqu'ici», renchérit Julie Abraham, 20 ans, déjà candidate aux cantonales de 2011 et aux législatives de 2012 dans le Haut-Rhin. Cette étudiante sera en bonne place sur la liste du «Rassemblement bleu Marine» à Strasbourg.
Des ateliers thématiques, comme «campagne électorale et réseaux sociaux», ont réuni les militants toute la matinée.
En marge de cette journée, Marine Le Pen a ironisé sur le tollé provoqué par les propos de François Fillon. L'ancien premier ministre a réaffirmé qu'en cas de duel FN-gauche au deuxième tour aux municipales, il recommanderait de voter pour «le moins sectaire». «Ce qui est intéressant dans ce théâtre d'ombres, c'est la violence avec laquelle Harlem Désir demande des comptes», a déclaré Marine Le Pen à la presse. Elle faisait allusion aux propos du premier sécrétaire du PS qui dénonçait samedi «la gravité extrême» de la déclaration de Fillon. «On a l'impression qu'Harlem Désir est une sorte de femme trompée qui exige des comptes à son mari: ‘comment as-tu pu ainsi trahir la confiance que je mettais en toi!'», a ironisé la député européenne. «C'est comme dans un couple, ce n'est pas parce qu'ils s'engueulent qu'ils vont se séparer», a-t-elle raillé. La présidente du FN a ensuite dénoncé, une fois encore, la «collusion de l'UMPS».
Jean-Marie Le Pen, pour sa part, a prononcé une allocution d'une demi-heure dans l'après-midi. «On n'aime pas seulement Marine, on aime aussi le papa de Marine», avait-il lâché à la presse quelques heures plus tôt pour rappeler qu'il entendait toujours compter. Dans son discours, le leader d'extrême-droite s'est efforcé de démontrer que la situation du pays lui donnait raison. Il a développé ses thèmes de prédilection, à savoir «les quatre i: immigration, islamisation, insécurité, impôts», qui représentent pour lui les quatre causes de «la décadence». La rudesse de son propos contrastait avec le style plus policé des cadres proches de Marine Le Pen.
Marine Le Pen prononcera son discours de clôture dimanche à 15 heures.
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