Municipales 2014 : «Le FN part à la conquête du pouvoir», prévient Collard

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Municipales 2014 : «Le FN part à la conquête du pouvoir», prévient Collard
 
Publié le 14.09.2013, 07h45 | Mise à jour : 09h15


«Nous visons de nombreux élus. Nous aurons des maires. On ne peut pas dire combien, mais on peut en espérer beaucoup. Les gens mettent leur espoir désespéré en nous», a confié sur France info le député frontiste.  

Le Front national fait sa rentrée politique à Marseille ce samedi le sourire aux lèvres. Car à la fin de l'été, les voyants sont au vert pour le parti d'extrême droite : les sondages sont flatteurs, les adhésions en hausse (+70 000 environ). L'université d'été qui s'ouvre aujourd'hui au Parc Chanot dans la cité phocéenne doit servir de rampe de lancement en vue des élections municipales de mars 2014.

«On part à la conquête du pouvoir», a prévenu sur France Info ce samedi matin Gilbert Collard, le secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine. «Nous visons de nombreux élus. Nous aurons des maires. On ne peut pas dire combien, mais on peut en espérer beaucoup. Les gens mettent leur espoir désespéré en nous.»  Alors que près de 600 listes FN seront déposées, le célèbre avocat a indiqué qu'il comptait à titre personnel se présenter à Saint-Gilles dans le Gard.

Collard : «Des alliances avec les moins cons! »

Le FN ne se contente pas de présenter des listes dans des petites villes, mais compte bien bousculer l'ordre politique établi dans les plus grandes, comme le parti avait tenté de le faire dans les années 1990. «Nous retournons dans les grandes agglomérations. Nous aurons des listes dans toutes les grandes villes», a confirmé sur Europe 1 Louis Alliot, numéro 2 du FN. Avec quel objectif?  «Nous partons de zéro, la moindre ville gagnée sera un succès.» 

Alors que François Fillon a de nouveau tendu la main aux électeurs du FN, vendredi, le Front prévoit-il des alliances ? «Aujourd'hui, nous sommes seuls. Nous ne sommes pas dans des alliances», a assuré Louis Alliot. Mais Giblert Collard ne leur ferme pas la porte. Enfin... à certaines.  «Des alliances avec les moins cons !» a-t-il répondu, estimant néanmoins qu'il n'y pas de stratégie nationale et que cela se ferait «au cas par cas», avec «des gens intelligents» qui «n'ont pas manifesté d'animosité» à l'égard du FN.

Si, à l'époque de Jean-Marie Le Pen, le FN se focalisait sur l'élection présidentielle, avec sa fille Marine, le parti ne fait plus l'impasse sur les autres scrutins. Et surtout plus les municipales. «Parce que la mère des batailles (l'élection présidentielle) ne peut pas se comprendre sans un appui local important», a justifié Louis Alliot. Alors que l'inexpérience des cadres du parti pour gérer une municipalité est pointée du doigt depuis plusieurs jours, Louis Alliot, y voit plutôt une force. «C'est un atout, nous n'avons pas trempé dans les magouilles de la Ve. Les Français nous créditent petit à petit de cet avantage.»