Jamel Administrateur
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| Sujet: Syrie : prières contre la guerre au lendemain d'un G20 houleux Sam 7 Sep - 6:45 | |
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Syrie : prières contre la guerre au lendemain d'un G20 houleux
Publié le 07.09.2013, 07h26 | Mise à jour : 08h17
ILLUSTRATION. Au lendemain d'un G20 aux relents de guerre froide, le pape espère que son appel à la prière et au jeûne pour la paix sera suivi par le plus grand nombre ce samedi. De Bagdad à Jérusalem, de Bombay à Buenos Aires, de Washington à Beyrouth et à Paris, les responsables ecclésiastiques relaient depuis deux jours l'appel aux «prières et au jeûne» du pape François pour la paix en Syrie. Mais cela suffira-t-il, ce samedi, à apaiser les esprits au lendemain d'un G20 extrêmement tendu aux relents de guerre froide. Alors que les équipes de Barack Obama tentent à la fois de convaincre le Congrès américain et les responsables européens d'intervenir militairement contre le régime syrien, que François Hollande espère toujours une coalition internationale et que la Russie continue de soutenir Bachar al-Assad, les Français semblent avoir tranché: selon un sondage, 68% d'entre eux sont contre l'engagement militaire de leur pays en Syrie.
Les citoyens français réticents. Si le président François Hollande et le chef de la diplomatie Laurent Fabius continuent ardemment leurs tractations auprès de leurs voisins européens, les citoyens français ne semblent pas aussi déterminé à intervenir en Syrie. Selon un sondage Ifop pour Le Figaro publié ce samedi, plus de deux Français sur trois (68%) sont contre un engagement militaire de la France dans l'hypothèse d'une intervention armée internationale. Une hausse 19% par rapport à la semaine précédente. A noter toutefois que l'enquête a été réalisée du 26 au 28 août 2013, avant le G20 et la publication par Matignon des vidéos et des conclusions des renseignements français relatives à l'utilisation d'armes chimiques lors de l'attaque du 21 août dans la banlieue de Damas. Le G20 se termine dans la division. Barack Obama et Vladimir Poutine ont finalement parlé en tête-à-tête de la crise en Syrie vendredi à Saint-Pétersbourg mais ont campé sur les antagonismes qui ont scindé le G20 en deux. Onze pays, menés par les Etats-Unis, ont réclamé dans un communiqué commun une «réponse internationale forte» contre Damas, qui est «clairement» responsable de l'utilisation d'armes chimiques contre sa population. L'Allemagne est le seul pays européen membre du G20 à ne pas avoir signé cet appel. Une position justifiée par la volonté de la chancelière Angela Merkel de dégager avant tout un «consensus européen».
«Prières et jeûne» contre la guerre. Comme à son habitude depuis son arrivée au Vatican, le pape François n'a pas hésité à prendre position dans le débat. A son initiative, une journée de jeûne et de prière est organisée ce samedi dans le monde entier contre toute intervention armée en Syrie. Une grande veillée est également prévue place Saint-Pierre, à Rome, avec le souverain pontife. Le pape, qui s'est adressé dans une lettre au G20 de Saint-Pétersbourg, s'oppose à toute idée de frappes envisagées par les Etats-Unis et la France, estimant qu'elles aggraveront les massacres et les haines, et ne pourront être limitées. L'équipe d'Obama à la recherche de soutiens européens. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry fait une tournée en Europe pour tenter d'élargir le soutien au projet de Washington de frappes sur la Syrie. Il est arrivé vendredi vers minuit à Vilnius (Lituanie) pour s'entretenir samedi matin avec ses 28 homologues de l'Union européenne, tous réunis pour évoquer la Syrie en parallèle du G20. Nombreux sont réticents à une action armée contre Damas sans l'aval de l'ONU. Le secrétaire d'Etat se rendra ensuite à Paris, désormais meilleur allié des Américains dans ce dossier - et à Londres avant de rentrer lundi aux Etats-Unis. Un vote américain retardé, Obama convié à s'exprimer. Vendredi soir, un haut responsable républicain de la Chambre des représentants américaine a indiqué que le vote sur l'autorisation du recours à la force en Syrie aurait lieu «dans les deux prochaines semaines», sans donner plus de détails sur le calendrier, «étant donné qu'il y a des opinions différentes dans les deux partis», a expliqué Eric Cantor, chef de la majorité républicaine à la Chambre. Si le Congrès américain donne son feu vert à Obama, les Etats-Unis pourraient procéder à des frappes plus importantes que prévu, avec l’aide de l’aviation française. | |
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