Jamel Administrateur
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| Sujet: Agrément de nouveaux partis politiques : L'Intérieur offre la majorité aux islamistes Ven 27 Jan - 8:10 | |
| AGRÉMENT DE NOUVEAUX PARTIS POLITIQUESL'Intérieur offre la majorité aux islamistes
Jeudi 26 Janvier 2012
Par Mohamed BOUFATAH Les islamistes viennent d'être crédités d'une «majorité» par l'«offre» du département de l'Intérieur.
Parmi ceux ayant désormais l'autorisation de tenir leur congrès constitutif, les islamistes BCBG bénéficient de la part du lion. Ceci donne une idée sur la composante de la nouvelle carte politique qu'on voudrait bien mettre en place. A l'aune de cette nouvelle recomposition, les formations en gestation vont s'ajouter aux 3 autres partis d'obédience islamiste déjà existants (MSP, En Nahda et El Islah). Pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour entrevoir l'influence de la conjoncture régionale marquée par le bouleversement dû aux révoltes arabes sur la redéfinition du nouvel échiquier politique national. La nouvelle carte donnant dans le pourtour immédiat les partis islamistes vainqueurs à l'issue des élections présentées comme «libres et transparentes», est superposée ou anticipée chez nous par un tri préalable au scrutin «imitant» formellement la tendance de l'heure. La scène politique submergée tout d'un coup de nouvelles formations, le sera davantage avec une dizaine d'autres d'ores et déjà annoncées. Or, même si l'histoire de l'islamisme politique est différente d'un pays à un autre, il est établi que la mobilisation, jamais réalisée auparavant, des électeurs étaient en faveur des partis s'inscrivant dans l'opposition. Or, il faut être aveugle pour ne pas voir que la majorité des membres fondateurs de nouveaux partis ont été mis sur orbite du système politique depuis longtemps. Dès lors, le spectre du potentiel abstentionniste qui ne se conjugue pas à la quantité de micro-partis mis en scène, ne peut être qu' «accentué», selon les analystes politiques. Ce n'est certainement pas les tout petits partis alibis comme le Jil Jadid, le Front de l'Algérie nouvelle, le Front El Mostakbal, le Parti des jeunes et le parti El Karama, qui sont autant de sigles pour le décor, qui pourront prétendre au ralliement massif des abstentionnistes. Ces «sanafir» pourraient au mieux dépasser le cap du congrès constitutif. Dans cette atmosphère plutôt «sulfureuse», selon certains, Abdallah Djaballah, qu'on dit parrainé par des centres occultes, ne cache pas son ambition de mieux interpréter le rôle de Ghannouchi ou à tout le moins celui du PJD marocain. Le sigle choisi par Saâd Abdallah Djaballah, FJD, cache mal le rêve tant cultivé. Cependant, l'île rêvée peut être introuvable. A considérer ce nouveau dessein, on est en droit de se demander s'il ne s'agit pas de la mise en oeuvre d'une feuille de route dont les contours ont été déjà tracés par les puissances occidentales. En visite aux Etat-Unis, le 13 janvier dernier, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a estimé qu'une victoire des islamistes aux prochaines élections législatives, prévues en mai, «ne constituerait pas un événement». Très confiant quant à l'issue des prochaines élections législatives, Ahmed Ouyahia indiquera que la mouvance islamiste ne constitue guère un danger ou une menace. Avec le mode de scrutin à la proportionnelle, «il faut un miracle pour avoir la majorité aux législatives», selon lui. Par ailleurs, Menasra, un islamiste pas comme les autres, s'est vu débouté par le département d'Ould Kablia. Les réserves émises à l'encontre de son parti (FCN), seraient derrière son exclusion de la liste des bénéficiaires d'autorisation. Plusieurs personnes parmi les cofondateurs de sa formation seraient issues du FIS dissous, donc son dossier est non conforme aux dispositions de la nouvelle loi. | |
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