Haut-Rhin : une surveillante toujours retenue en otage dans la prison d'Ensisheim

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Haut-Rhin : une surveillante toujours retenue en otage dans la prison d'Ensisheim

Mis à jour le 14/08/2013 à 17:08 - Publié le 14/08/2013 à 17:02

Le détenu, multirécidviste, est retranché dans sa cellule en compagnie de la surveillante depuis ce matin. Une cinquantaine de gendarmes ont été dépêchés sur place.

Une surveillante de la prison d'Ensisheim, dans le Haut-Rhin, est retenue en otage depuis 8h30 ce mercredi matin par un détenu. Le détenu, 38 ans, s'est retranché dans sa cellule. «Il est armé d'un couteau de fabrication artisanale», a indiqué le directeur de la prison, Michel Schwindenhammer. «Connu de l'Administration pénitentiaire pour des faits de violence à l'encontre de personnels pénitentiaires dans le passé», le détenu aurait justifié son geste par une demande de soin, selon une source syndicale.

«Pour l'instant, il n'y a pas de drame. Les négociations se poursuivent», a confié le colonel Constant Caylus, commandant du groupement de gendarmerie du Haut-Rhin. Dans le courant de la matinée, des hommes des équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) de l'Administration pénitentiaire, ainsi qu'une négociatrice, avaient déjà pénétré dans l'enceinte de la maison centrale, établissement qui accueille quelque 200 détenus.

Quatrième tentative de prise d'otage

Ils ont été rejoints vers 15H45 par une vingtaine d'hommes du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), déposés aux abords de la prison par trois hélicoptères. En tout, une cinquantaine de gendarmes ont été dépêchés sur place. Ils avouent être inquiets car le détenu, «assez instable», n'en est pas à son coup d'essai. Il s'agirait en effet de sa quatrième tentative de prise d'otage en prison.

Alors qu'il purgeait une peine de deux ans pour escroquerie à la Sécurité sociale dans le cadre d'un trafic de drogue, il avait retenu en otage un médecin à la prison de Montmédy, dans la Meuse. L'incident, datant d'octobre 2011, s'était alors achevé sans effusion de sang, après de longues négociations avec le GIGN, compliquées par l'absence de revendication du détenu. Il avait été logiquement condamné le mois suivant à trois ans de réclusion, avant de récidiver peu après en tentant, cette fois sans succès, de séquestrer une surveillante de la maison d'arrêt de Metz-Queuleu. Lors de son procès, il avait expliqué avoir voulu se «faire buter par le GIGN» car il ne supportait pas ses conditions de détention.

En juin 2012, il avait à nouveau brièvement retenu en otage un agent chargé de l'accompagnement médico-psychologique des détenus dans sa cellule de la prison de Château-Thierry (Aisne), avant d'être maîtrisé et hospitalisé d'office. Il n'a pas encore été jugé pour cette dernière prise d'otage.

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Haut-Rhin : prise d'otage toujours en cours à la centrale d'Ensisheim

Publié le 14.08.2013, 12h05 | Mise à jour : 16h18



ILLUSTRATION. Une surveillante a été prise en otage par un détenu, mercredi à la maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin), a-t-on appris auprès de la direction de l'établissement et de sources syndicales.| Capture d'écran Google Map

Depuis 9 heures, ce mercredi, une surveillante est retenue en otage par un détenu, à la maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin), a annoncé la direction de l'établissement. Aux alentours de 15 heures, les négociations étaient toujours en cours. L'homme, âgé de 39 ans et considéré comme «très instable», s'est retranché dans sa cellule en compagnie de la surveillante en début de matinée, et il est armé d'un «couteau de fabrication artisanale», a indiqué le directeur de la prison, Michel Schwindenhammer.

Des hommes de l'Eris (Equipes régionales d'intervention et de sécurité) ont été dépêchés sur les lieux en fin de matinée, accompagnés de plusieurs négociateurs. «Pour l'instant, il n'y a pas de drame. Les négociations se poursuivent», a déclaré en milieu d'après-midi le colonel Constant Caylus, commandant du groupement de gendarmerie du Haut-Rhin, également sur place en compagnie du procureur de Colmar et de son adjoint. Le détenu réclame un «autre traitement médical» selon une source syndicale.

Vers 15H45, trois hélicoptères, avec à leur bord une vingtaine d'hommes du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), se sont posés aux abords de la prison, sur un terrain de football. Un quart d'heure plus tard, des équipes de l'ERIS seraient également arrivées en renfort selon un journaliste de RTL.

Il voulait se «faire buter par le GIGN»

Selon nos informations, Sadik D., toxicomane et psychologiquement très fragile, est un «détenu particulièrement signalé» (DPS) qui est déjà l'auteur de plusieurs prises d'otages. Condamné pour 2 ans pour escroquerie à la Sécurité Sociale et trafic de Subutex, ce Strasbourgeois avait déjà pris en otage en octobre 2011 un médecin de la maison d'arrêt de Montmedy (Meuse) pendant 11 heures. La prise d'otage s'était alors achevée sans effusion de sang, après de longues négociations compliquées par l'absence de revendication du détenu. Ce geste lui a valu une condamnation à trois ans de prison. A son procès, il avait expliqué avoir voulu se «faire buter par le GIGN», le groupement d'intervention de la gendarmerie nationale, car il ne supportait pas ses conditions de détention.
 
Transféré à la prison de Château-Thierry (Aisne) fin 2011, il avait récidivé, prenant en otage une auxiliaire de vie.